Un tweet marrant mais interpellateur:  » Tout est difficile dans ce pays. Même pour bien manger à la fête, il faut avoir des relations »!

Une salle de fête à Kinshasa

L’auteur de ce tweet qui fait du buzz a-t-il imaginé une fois ce que son poste pouvait produire comme réactions chez les lecteurs? En effet, non seulement que ce tweet a fait rire plus d’un férus des réseaux sociaux, mais bien au contraire, il a interpellé plusieurs d’entr’eux: « Il a dit tout haut, tout ce qui se dit tout bas ». Ceci va d’un constat amer fait dans l’actuelle société congolaise dont la pauvreté très avancée a réduit une majorité à son simple expression.

La nourriture devient un luxe dans un pays où il y a tout à manger.

Deux observations se dégagent de ce sujet à discerter.

La première est en rapport avec les festivités au niveau national comme c’est le cas à l’approche de la commémoration de l’indépendance, tout le monde veut se retrouver avec un morceau de thomson dans son assiette sauf que ce luxe n’est pas donné à toutes les bourses. Alors, il faut frapper à la porte d’une de ses connaissances, ses relations, des personnes bien assises socialement qu’il faut amenager pour ne rien perdre à l’avenir:

 » Zanga mbongo, zala na bato », traduisez: « Mieux vaut manquer l’argent que des relations ».

L’autre option est circonstacielle et en rapport avec des festins organisés à l’occasion de mariage, anniversaires, collations de grade. Là encore, pour être servi, il faut avoir les connaissances parmi les serveurs.

La fréquence des boisdons et la montagne de nourriture dépendent des relations que vous avez avec les servants ou servantes de la soirée. Parmi les cas enregistrés dans les randonnées organisées dans les quartiers de Kinshasa, certaines personnes ont eu la mal chance de se retrouver devant une vieille concubine déçue et n’ont eu que leurs yeux pour constater l’indifférence.

C’est là où l’invité inconnu est gâté sans trop savoir pourquoi. Le hasard a fait qu’il se retrouve à côté du vieux copain de la servante déjà marié:

 » Ba pakola nga mafuta ya mbila » , se vante-t-il sans trop comprendre le pourquoi.

Ainsi va le Congo avec des slogans comme  » Papa aye na sachet » quand les enfants restés affamés toute la journée voeint leur père revenir avec un colis en sachet, c’est une jubilation. Souvent, les enfants ne s’imaginent pas que ce sachet est rempli des restes d’une partie où le père a été invité et s’est sacrifié à ramasser ces résidus en pensant à ses rejetons qu’il a laissé broyant du noir.

Pauvres nous!

Sam Nzita

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