Un envoyé spécial pour la Région des Grands Lacs exigé par les Ongs

Une dizaine d’organisations non gouvernementales dont Human Rights Watch, Lucha, Coalition «Never Again», Oxfam America, The Sentry, Refugees International, Association du barreau de New York, Institut McCain, l’Église presbytérienne (États-Unis), Réseau Africa Faith and Justice, Brookings Institution, et des personnalités comme Anthony W. Gambino, ancien directeur de mission USAID-RD Congo et Stephen R. Weissman, ancien directeur de cabinet à la sous-commission de la Chambre des représentants chargée de l’Afrique Your tax deductible gift can, se disent vivement préoccupés par la crise grandissante dans la région des Grands Lacs en Afrique. Ils l’ont fait savoir dans une correspondance adressée au Secrétaire d’État Américain Antony Blinken

Ils exhortent l’administration Biden à adopter une stratégie politique régionale appropriée, afin de faire face à ces questions urgentes sur les plans sécuritaire et humanitaire et de reconnaître une fois de plus que leur portée et leur intensité dépassent les attributions d’ambassadeurs bilatéraux et justifient la nomination d’un ou d’un envoyé spécial:

« Nous recommandons vivement à votre administration de nommer un envoyé spécial pour la République démocratique du Congo et la région des Grands Lacs d’Afrique, de haut niveau et doté de ressources et qui dépende directement du Secrétaire d’État, afin de soutenir cette approche stratégique. Une stratégie remise à jour et un envoyé spécial aideront à mettre en œuvre toute la gamme des outils diplomatiques, y compris des sanctions ciblées et modernisées, des restrictions de voyage émises par le Département d’État et des mesures contre le blanchiment d’argent, afin de réduire les conflits régionaux et de renforcer l’État de droit et la gouvernance démocratique », ont plaidé ces organisations et personnalités.

Ils estiment qu’une telle stratégie devrait être axée en particulier sur les conflits armés dans l’est de la RD Congo et la présence sur le territoire congolais d’armées étrangères et de groupes armés responsables d’exactions ; le commerce de l’or des conflits et d’autres ressources naturelles qui alimente la violence armée et la corruption, et sont passés en contrebande et raffinés au Burundi, au Rwanda et en Ouganda ; la nécessité d’un mécanisme de vérification afin de déchoir les officiers responsables d’abus de leurs postes de commandement au sein des forces de sécurité congolaises, d’un programme efficace de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) pour les anciens combattants rebelles, et d’un nouveau mécanisme judiciaire permettant d’enquêter et de poursuivre en justice les principaux responsables de violations généralisées des droits humains ; l’incapacité de parachever une transition démocratique en RD Congo et les problèmes connexes dans toute la région ; et le recours aux leviers financiers américains, en appui aux outils diplomatiques traditionnels, pour atteindre les objectifs politiques américains en matière d’arbitrage de conflits, de droits humains et de réforme démocratique – y compris à des sanctions ciblées sur les réseaux, à des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et à une coordination avec le secteur privé.

Le dernier envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs est le républicain Peter Pham qui était nommé en novembre 2018 avant d’être envoyé l’année dernière au Sahel.

La partie Est de la République Démocratique du Congo est en proie à l’insécurité depuis deux décennies déjà. Des groupes armés étrangers et locaux massacrent les civils et sèment la désolation notamment à Beni et Ituri où sévissent les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF).

Cette démarche doit être appuyée par les Ongs locales et les pays des Grands Lacs pour faire monter la pression.

Jacques Kalokola

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