Le Togo est secoué par une décision inédite de la direction régionale de l’Éducation des Plateaux-Ouest (DRE-PLO). Quarante-trois jeunes garçons ont été exclus de leurs établissements scolaires pour avoir mis enceintes des élèves filles. Une mesure radicale qui vise à endiguer le fléau grandissant des grossesses précoces en milieu scolaire.
Une réponse ferme à un problème alarmant
Chaque année, près de 3 000 cas de grossesses scolaires sont recensés au Togo, mettant en péril l’avenir de nombreuses jeunes filles. Face à cette recrudescence, la DRE-PLO a pris une décision forte : exclure jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours les élèves masculins identifiés comme responsables de ces grossesses. Cette exclusion s’applique aux élèves de la sixième à la terminale, avec interdiction de réintégrer un établissement de la région sans un engagement écrit signé par eux et leurs parents ou tuteurs.
Un choix controversé
Si certains saluent cette mesure comme un signal fort en faveur de la protection des jeunes filles et de leur scolarité, d’autres s’interrogent sur son efficacité. Exclure ces garçons ne risque-t-il pas de compromettre leur propre avenir scolaire ? La sanction, perçue par certains comme sévère, suscite déjà des débats dans l’opinion publique et au sein des organisations de défense des droits de l’enfant.
Quoi qu’il en soit, cette décision marque un tournant dans la lutte contre les grossesses en milieu scolaire au Togo. Reste à voir si cette approche produira les effets escomptés ou si elle ouvrira la voie à d’autres mesures plus équilibrées.
Glad NGANGA