Sortie officielle de l’Union sacrée : tous les fonds destinés à la presse détournés !

L’union sacrée de la nation avait effectué, avec pompe, sa sortie officielle le 29 avril au stade des martyrs de Kinshasa. Tous les regroupements, partis et personnalités politiques s’y étaient donnés rendez-vous pour marquer d’une manière particulière l’événement. Les membres du présidium de cette plateforme au pouvoir avaient tour à tour pris la parole pour appeler tous les Congolais à l’unité et leurs militants de soutenir le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi.

Cependant, un mois après ce grand événement, aucun média officiellement accrédité n’a reçu sa collation comme prévue. Contrairement à d’autres activités politiques de cette envergure même sous Kabila comme sous Mobutu, les médias n’ont été payés, ni à l’avance et moins encore, le même jour après la cérémonie. Le responsable de la cellule de communication du président de l’Assemblée nationale, l’un des acolytes et fidèles des fidèles du speaker de la chambre basse du parlement, un certain Blanchard Dikambi s’était volatilisé quelques heures avant la fin de la manifestation laissant les journalistes présents dans *le qu’est ce que ce? ». Quelques jours après, ce responsable de la cellule de communication du président de l’Assemblée nationale avait pris l’avion avec Christophe Mboso pour le Royaume Uni où ce dernier devrait prendre part au couronnement de Charles III et de son épouse Camilla Parker Bowles en tant que roi et reine consort du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth, le 6 mai 2023. 

La promesse était faite aux médias:  » dès le retour de la délégation à Kinshasa, tout le monde passera à la caisse, car tout a été budgétisé, donc, gardons espoirs », se consolaient les professionnels des médias après avoir réalisé leur part de contrat. Quelques jours après le retour de la délégation congolaise à Kinshasa, silence radio. Les rares responsables des médias qui ont eu la chance de tomber sur Blanchard Dikambi, ont été conviés, discrètement, dans un bistrot de la capitale pour un cachet selon l’humeur de ce collaborateur bien trempé dans la magouille et connu comme un radin par la majorité des responsables des médias pour les avoir, plusieurs fois, roulé sans s’inquiéter.

Détournement élevé en modus operandi

Plusieurs responsables des médias avertis opérant à Kinshasa et victimes d’abus de confiance de la part de la cellule de communication du bureau de l’Assemblée nationale ne s’étaient pas présentés à la capture d’écran pour le badge d’accès au stade des martyrs dès qu’ils avaient entendu parler de Blanchard Dikambi. Ils avaient dénoncé la malhonnêteté de ce jeune qui ne jure que par le nom de son vieux  » Mboso »:

« depuis que Mboso N’kodia est président de l’Assemblée nationale, sa cellule de communication n’a jamais respecté les engagements pris avec la presse. Les fonds alloués aux médias sont détournés au vu et au su de tout le monde. Toutes les plaintes se sont avérées veines. Ce jeune homme qui ressemble bizarrement au président Mboso s’en fiche éperdument et de fois, l’on peut se demander si ce n’est pas encouragé par le bureau? Il a acheté un groupe des responsables des médias qui sont à sa solde pour des miettes, afin de le défendre à chaque fois qu’il est objet des attaques. Vous n’avez qu’à lui demander les preuves de paiement pour les médias durant toutes les sessions parlementaires depuis l’avènement de Mboso à la tête du bureau de l’Assemblée nationale. Quand l’on essaie de l’interpeller, la réponse est claire: » Félix Tshisekedi doit tout à Mboso et non le contraire ». C’est des personnes sans vergogne, estime l’un des responsables des médias.

Devant cette attitude irresponsable et maffieuse, les médias ont promis de se venger , tôt ou tard, sur les membres de l’Union sacrée de la nation pour avoir affiché longtemps cette ingratitude vis à vis du 4e pouvoir:

 » c’est le pire des régimes qu’ait connu ce pays par rapport au traitement des journalistes. C’est à peine que les médias se retrouvent financièrement et cela selon les tendances et les clivages tribalo-ethniques. Sauf qu’ils oublient qu’il y a un temps pour tout. Mandat ya l’état mpe esilaka« , s’insurge l’un des responsables des médias roulés.

Détourner sans froid aux yeux, est le deuxième nom de l’Union sacrée, si pas « union saleté », a conclu un journaliste inconsolable.

DPN

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