Dans une récente déclaration, l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a critiqué le régime actuel, évoquant un recul de la démocratie marqué par des intimidations et des arrestations arbitraires. Cette prise de position a suscité de vives réactions, notamment celle de Grace Emie Kutino, fille du pasteur Kutino Fernando, qui a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux.
Sur son compte, Grace Emie Kutino a rappelé les sévices subis par son père sous le régime de Kabila. Arrêté en 2006, le pasteur Kutino Fernando a été condamné à 20 ans de prison lors d’un procès controversé. Durant sa détention, il aurait été torturé, frappé et humilié, subissant un AVC en prison sans possibilité de soins appropriés à l’étranger. Ce n’est qu’après une année de souffrances qu’il a été autorisé à être transféré en France pour des soins, mais les séquelles demeurent irréversibles.
Grace Emie Kutino souligne qu’elle aurait préféré que son père soit incarcéré sous le régime actuel plutôt que sous l’ancien, mettant en évidence les contradictions perçues dans les déclarations de Joseph Kabila et rappelant les violations des droits humains commises durant son mandat. Elle met en lumière l’importance de la mémoire collective et de la reconnaissance des souffrances passées pour éviter les erreurs futures.
La sortie médiatique de Kabila, loin de faire l’unanimité, ravive les débats sur la responsabilité des dirigeants et la nécessité d’une justice équitable pour toutes les victimes de répressions politiques.
Glad NGANGA