Société : le phénomène « Kwata », toute une vie pour les jeunes.

Le phénomène appelé communément Kwata, est une source de survie de plusieurs jeunes et leurs familles dans la ville de Kinshasa depuis des années.

« Ce sont généralement des jeunes garçons, habillés à un style à la mode ou pas, ayant la qualité des beaux parleurs, et qui nous approchent immédiatement à l’entrée du grand marché pour nous proposer des divers articles disponibles, tout en nous rassurant de les avoir à un prix abordable. Bien qu’ils soient parfois négligés, ces garçons ne laissent pas tomber leur proie aussi facilement. C’est pour nous un moyen de vivre, on ne veut pas être mendiant ou voleur, on veut gagner notre vie par la sueur de nos fronts, car nous avons des familles à nourrir au quotidien « ., s’est exprimé un jeune Kwata.

Celui-ci renchérit ses mots, en disant qu’il n’a pas honte de son job contrairement à qu’il devrait avoir mais plutôt la honte du manque d’argent, car Dieu lui a donné un bon état physique qu’il doit l’exploiter pour gagner de l’argent: Le mal serait s’il le faisait de manière illicite.

Malgré les multiples services qu’ils rendent aux gens, ils ne sont pas rémunérés de manière correcte, d’autres personnes même les insultes, les qualifient des voleurs:

« C’est un travail, on s’est habitué, parfois on reçoit des injures qui touchent à notre dignité mais on n’a pas le choix, on continue de travailler comme si de rien n’était, parce que c’est un travail des jeunes courageux » a conclu le jeune Kwata, père de famille.

Leur présence fait parfois douter les clients en quête d’un article, leur apparence n’aspire toujours pas confiance à certains clients, d’autres même les prennent comme des voleurs, voire même des mendiant.

« Ils sont d’une importance capitale, parce qu’ils savent vous orientent pour trouver ce que vous cherchez à l’endroit précis, au lieu de beaucoup marcher, mais leur apparence n’est toujours pas la même, d’autres se présentent avec des habits bizarres, de style des cheveux aussi, et on se doute parfois de leur personnalité, on arrive pas à donner facilement notre confiance à des gens pareils, des fois ils débordent les limites, ce qui fait changer leur service à un dérangement« , déclare un client.

Certes, c’est un travail pénible pour ces jeunes, car souvent ils n’arrivent même pas à sortir avec une somme de 3000FC, nonobstant les efforts consentis, mais ces derniers manifestent une bravoure et volonté indéfectibles à leur travail, bien qu’ils soient méprisés, mal rémunérés, ces jeunes font également face aux agents de l’ordre qui les arrêtent arbitrairement, ceci dérange le travail de ces vaillants combattants de la vie, comme certains l’ont déclaré.

À retenir que ce phénomène n’existe pas seulement au grand marché « zando » mais aussi dans plusieurs autres marchés de la ville province de Kinshasa Gambela, marché de la Liberté, Libongo, Zigida, etc.

Donke Kar.

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