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Société : le phénomène « Bilokos » dans les familles Kinoises.

Arrivée des Bilokos à Kinshasa

C’est depuis un moment que le phénomène Bilokos, prend une ampleur dans la vie sociale de familles kinoises.

Le phénomène Bilokos est reconnu généralement, comme étant des biens qui proviennent du continent européen, envoyés au Congo par les kinois qui vivent là-bas appelés trivialement, « Djikas » pour permettre à leurs familles qui se trouvent à Kinshasa de les vendre en vue de chercher un moyen de survie.

Cette curiosité part d’un constat fait sur la multiplicité, soit la prolifération de ces produits de seconde main partout dans les quartiers et rues de la ville province de Kinshasa. Dans toutes les familles , on expose ces ramassis devant les parcelles provenant de l’Europe, qu’on appelle communément « Occasion d’Europe ».

Ces produits se vendent à un prix abordable et sont considérés comme étant les meilleurs en terme de durabilité par les kinois.

On peut retrouver ces bilokos composés des tapis, chaises, fer à repasser, cuillères, assiettes, gobelets, marmites ventilateurs, tables, congélateurs, verres, et bien d’autres objets dans plusieurs endroits publics .

Ce phénomène remarquable devient une activité lucrative pour beaucoup des familles. Il suffit juste d’avoir un cousin ou cousine, ami ou connaissance pour se plonger dans ce commerce qui , désormais, est devenu une activité familiale.

La multiplicité de ce phénomène bilokos, a créé des regrets énormes à l’égard de certaines familles qui en bénéficiaient peinardement sans concurrents, celles-ci regrettent la diminution de la clientèle, aussi la vente en baisse, car l’objet n’est plus rare :

« Nous sommes une famille et avons débuté avec ce commerce depuis de nombreuses années, mais actuellement on fait face à une clientèle réduite simplement parce que tout le monde veut exercer ce commerce « , a regretté Souzane Malou, l’une des pratiquantes dudit commerce.

De l’autre côté, certaines familles se réjouissent d’avoir bénéficié de ce commerce:

« Cétait un peu difficile pour nous, mais on s’est maintenant habitué, car à travers ce commerce on peut quand même assurer nos besoins de première nécessité « , commente Nadia Ndongi.

Ce commerce s’avère capital pour plusieurs familles dans la ville province de Kinshasa et, désormais, dans quelques villes du pays. Cette montée en puissance explique le manque d’entrepreneuriat en RDC.

Il faut noter que les réseaux chino-indo-turco-pakistanais, ayant compris les enjeux, se sont mis dans la danse. Ces produits arrivent, généralement, par la voie maritime.

Donke Kar.

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