Les FARDC devant le gouvernorat de la province du Sud-kivu après une attaque dans la nuit du 02 au 03 novembre à Bukavu.
Radio Okapi/Ph. Emmanuel Elameji.
La ville de Bukavu retrouve petit à petit son calme ce mercredi 3 novembre après une nuit très agitée. Des insurgés ont attaqué vers une heure du matin plusieurs positions des Forces armées de la RDC et de la Police nationale congolaise (PNC) dans les quartiers urbains.
D’après le commandant de la 33 éme région militaire, il s’agirait des combattants d’un groupe rebelle dénommé « CPC 64 ». Leur intention était de venir libérer leurs compagnons détenus à la police de Bukavu depuis la semaine dernière, ajoute-t-il.
Toujours selon l’armée, ces assaillants ont tenté d’assiéger l’ensemble de la ville de Bukavu avant de se heurter à la riposte militaire et se sont ensuite retirés. Grace à cette contre-offensive, affirment les FARDC, les militaires ont réussi à mettre la main sur quelques insurgés dont certains sont blessés.
Un dispositif conséquent des militaires et policiers est déployé dans plusieurs coins névralgiques de Bukavu. Aucune activité économique n’est ouverte jusque ce mercredi midi.
L’armée affirme procéder au ratissage surtout au quartier Panzi où se sont retirés certains rebelles.
Des sources sécuritaires renseignent que ces rebelles se seraient Infiltrés dans les différents quartiers de la ville depuis plusieurs jours.
La semaine dernière un groupe de suspects avait été appréhendé sur le campus de l’université officielle de Bukavu avec des grenades et munitions de guerre.
Par ailleurs, dans un communiqué publié ce mercredi, le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi a annoncé que « la situation est sous contrôle des forces de l’ordre, avant d’appeler la population à garder son calme habituel, à collaborer avec les forces de l’ordre et de securité, et à vaquer normalement à ses occupations ».
Jusque-là aucune revendication de cette attaque surprise de la ville de Bukavu qui n’en avait plus connu de pareil depuis plusieurs années.
Un mort et des blessées enregistrés
Une personne a été tuée et des blessés ont été enregistrés lors de cette attaque.
Ce bilan temporaire a été livré par l’hôpital général de Panzi qui redoute un afflux de blessés avec la situation relativement calme observée en ce moment.
Le plan de contingence pour la gestion des urgences développé avec MSF a été activé, rapporte le médecin directeur.
Par ailleurs, le service d’urgences de l’hôpital provincial général de Bukavu parle d’une quinzaine de personnes blesses, mais précise également que ce bilan est temporaire car les blessés continuent d’affluer.
Néanmoins à l’hôpital de Tshiriri, l’hôpital général de Bagira ou encore l’hôpital militaire FAC, aucun blessé n’a encore été comptabilisé.
Le médecin directeur de l’hôpital général de Bagira a, par ailleurs, déclaré que les malades hospitalisés vivent une situation de stress avec cette attaque.
En outre, tous ces hôpitaux, où se sont rendus les reporters de Radio Okapi, ont rappelé d’urgence leurs médecins pour aider les équipes de garde à faire face à l’afflux de blessés.
Radio Okapi