Ce vendredi, deux sujets dominent l’actualité congolaise : le démenti officiel du gouvernement sur l’accord de paix RDC-Rwanda, et la visite hautement symbolique de Mme Pramila Patten, Représentante spéciale de l’ONU sur les violences sexuelles liées aux conflits.
Un accord sans compromission économique : Kinshasa rétablit la vérité
Lors d’un briefing conjoint exceptionnel, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont tranché net : aucune clause de cession des ressources minières n’est incluse dans l’accord de paix signé à Washington avec le Rwanda, rapporte Eco News.
Alors que des rumeurs persistantes évoquaient de possibles contreparties économiques à cette paix parrainée par les États-Unis, les autorités congolaises ont affirmé avec force que la souveraineté économique du pays n’est pas à vendre. Le texte, soulignent Le Potentiel et Congo Nouveau, vise avant tout une paix durable dans les Grands Lacs, fondée sur l’intégration régionale, la réciprocité et le respect des États.
Info 27 va plus loin et décrit l’accord comme un tournant géopolitique majeur dans une région minée par une guerre hybride et des intérêts croisés. Pour la première fois, une feuille de route claire, avec des engagements bilatéraux contraignants, engage la RDC et le Rwanda sous la médiation américaine.
Mais cet accord n’efface ni la mémoire ni la justice. L’Agence Congolaise de Presse insiste sur les propos de la ministre : « La vérité est connue, les rapports sont accablants. Ce que nous devons construire maintenant, c’est un écosystème de justice pour que les violations ne se répètent plus. »
Mme Patten reçue à Kinshasa : l’ONU et la RDC unies contre les violences sexuelles
Dans un autre registre mais tout aussi crucial, le président Félix Tshisekedi a reçu ce jeudi à Kinshasa Mme Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la question des violences sexuelles en période de conflit, annonce Le Potentiel.
Au cœur de l’audience : la tragédie des violences sexuelles à l’Est du pays, un fléau que l’instabilité sécuritaire continue d’alimenter. Le Chef de l’État a réaffirmé sa volonté d’éradiquer ces crimes, selon l’Agence Congolaise de Presse.
Mediacongo.net complète : les Nations Unies ont promis un soutien accru à travers le FONAREV (Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits), pour renforcer les mécanismes de protection, d’assistance et de justice pour les survivantes.
Entre restauration de la paix, sauvegarde des ressources et combat contre les violences sexuelles, la RDC affirme cette semaine son engagement pour une souveraineté retrouvée et une justice réparatrice.
Glad NGANGA