Revue du vendredi 24 mars

Le réaménagement du gouvernement a, naturellement, retenu l’attention des médias congolais ce vendredi 24 mars.

Dans son éditorial intitulé « Un événement dans un… non-événement, Forum des As observe que ce réaménagement du gouvernement est fait sur fond de  jeu des chaises musicales. Ça se voit.  On prend les mêmes et…on recommence. Ça saute aux yeux. On ne change pas l’équipe qui gagne ou qui perd, c’est selon. Sama II en est une illustration parfaite.

Et de continuer, à l’évidence, dans un pays où  la loyauté politique s’entretient au prix fort, le chef de l’Etat semble avoir  fait le choix de la continuité. Question sans doute de ne pas créer beaucoup de mécontents et s’aliéner ainsi leur soutien à l’approche des élections ou des pourparlers politiques.

Pas sûr, cependant,  que cette prime généralisée aux sortants soit du goût de tous ceux qui n’en peuvent plus de ronger leurs freins en attendant  » le jour de gloire « . En particulier, tous ces gardiens du temple tshisekediste et les  transhumants de la première heure qui n’avaient pas eu la  » grâce » de figurer dans le premier gouvernement post-divorce FCC-CACH et qui  pensaient avoir fini de manger leur pain noir. 

De son côté, le journal du Mont Fleury, La Prospérité revient sur les nouveaux entrants et annonce que Peter Kazadi, Jean-Pierre Bemba Gombo, Vital Kamerhe, Antipas Mbusa Nyamuisi et François Kabulo Mwana Kabulo ont été nommés respectivement, à l’Intérieur et Anciens combattants, à la Défense nationale, à l’Economie nationale, à l’Intégration régionale et Francophonie et aux Sports et Loisirs.

Pour ce quotidien, Félix Tshisekedi a travaillé laborieusement sur la nouvelle liste gouvernementale, selon le quotidien, « pour rester dans les limites, à la fois, des équilibres géo-politiques, du genre et d’alliances politiques face aux objectifs visés et aux défis de l’heure ».

Il signale également que, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est maintenu en tant que Premier ministre: « il va de soi que ce changement, aussi partiel soit-il, puisse lui permettre de rectifier, à coup sûr, les lignes dans la gestion de la Res Publica et de viser encore plus loin, en dépit de difficultés dues au contexte socio-économique, politique, sécuritaire et, surtout, à la nécessité du respect des échéances électorales dont les délais sont incompressibles ».

Actualité.cd rappelle qu’un remaniement du gouvernement a été annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi en République démocratique du Congo, maintenant en fonction le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde mais redessinant l’équipe ministérielle à neuf mois de la prochaine présidentielle.

Parmi les nouveaux poids-lourds du gouvernement figure, à la Défense, l’ancien vice-président (2003-2006) Jean-Pierre Bemba. Ex-chef de guerre, M. Bemba avait été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis en République centrafricaine avant d’être acquitté en appel en 2018, au terme de dix ans d’emprisonnement.

A travers l’ordonnance présidentielle lue à la télévision nationale (RTNC) dans la nuit de ce jeudi à vendredi 24 mars, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, « récompense ses fidèles poids lourds », martèle Congo Nouveau.

L’équipe du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge « comporte désormais en son sein des cadors de l’Union sacrée de la nation, dont Jean-Pierre Bemba Gombo à la Défense nationale, Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale, Vital Kamerhe à l’Economie nationale », réitère le journal.

Nicolas Sarkozy n’est pas venu à Kinshasa pour essayer un quelconque rapprochement entre Kigali et Kinshasa. C’est ce que soutiennent certains médias congolais qui se sont attardés sur la visiteéclair de l’ancien président français, d’autres, par contre, restent dubitatifs

La visite-éclair de Nicolas Sarkozy n’est que la suite logique que l’on croirait logique dans une démarche où « se bousculent une multitude de propositions de médiations et de bons offices dont aucune n’a débouché sur des résultats probants. De Luanda à Nairobi, en passant par Bujumbura, New York et AddisAbeba, le gouvernement congolais donne l’impression de trop étreindre sans qu’il embrasse en définitive. La diplomatie tous azimuts menée par le pouvoir de Kinshasa porte ses fruits. C’est incontestable. Cependant, la foultitude de partenaires aboutit dans une impasse. Avec cette impression malhabile de naviguer à vue », commente EcoNews. Le journal conseille aux dirigeants de la RDC de s’inspirer du cas éthiopien. En deux ans de la rébellion des Tigréens, Addis-Abeba a mis fin à la crise sans la moindre intervention de l’Union africaine ou de casques bleus.

Depuis le retrait du privilège accordé au Rwanda dans l’exportation de l’or artisanal en provenance du Kivu qu’il raffinait préalablement, les difficultés de remboursement s’accumulent, explique pour sa part, La Tempête des Tropiques, précisant que « c’est dans la peau d’un avocat d’affaires internationales que Nicolas Sarkozy veut sauver Paul Kagame. Même s’il n’a rien dit de tel ». Le président rwandais risque de voir le ciel s’abattre encore sur lui. L’autre minerai est en train de lui échapper. La Société minière de Bisunzu (SMB), du député Édouard Muangashushu, est interdite d’exploitation depuis la semaine passée. Le coltan qui y était produit prenait la route de Kigali qui le commercialisait à sa guise, poursuit le quotidien.

Quoiqu’il en soit, Nicolas Sarkozy était bel et bien reçu le soir même de son arrivée par le président Tshisekedi. Les deux personnalités ont ensuite dîné ensemble. Il a aussi été reçu, jeudi 23 mars, par le ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Rien n’a filtré de ces rencontres, précise Le Potentiel.

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