Revue du vendredi 17 Mars.

Plusieurs journaux parus ce vendredi 17 Mars 2023 reviennent sur la situation sécuritaire qui sévi dans la partie EST de la RDC et les différents processus pour la pacification de cette partie du pays.

Radio okapi.net signe que le lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur du Nord-Kivu, reprend le commandement des opérations des FARDC dans cette province.
D’après des sources militaires, il a été notifié mercredi 15 mars par le chef d’état-major général des FARDC, le lieutenant-général Christian Tshiwewe.
« Je vous informe que par l’arrêté ministériel, le ministère de la Défense nationale vous a réhabilité dans l’intégralité de vos fonctions et attributions (…) telles que spécifiées par les prescrits de l’ordonnance 21/016 du 03 mai 2021, portant mesures d’application de l’Etat de siège sur une partie du territoire de la RDC, notamment en son article 5 qui stipule que pendant toute la durée de l’Etat de siège, le gouverneur militaire a la conduite des opérations », note le document signé par le lieutenant-général Christian Tshiwewe et exploité par l’ACP.

Politico.cd note pour sa part qu’Il est réhabilité par un arrêté du ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, Gilbert Kabanda, publié le 28 novembre 2022. Par conduite des opérations militaires dont le gouverneur militaire a la charge, il faut entendre l’ensemble des activités de niveau opératif, à l’exclusion des activités opérationnelles du niveau tactique, qui, elles, relèvent de la compétence respective des commandants secteurs et de leurs échelons subordonnés, lit-on dans cet arrêté.
Le 12 juillet de l’année dernière, le lieutenant-général Ndima Kongba Constant avait été démis de certaines responsabilités par un message télégramme du chef d’état-major des FARDC de l’époque, le général d’armée Célestin Mbala Munsense, l’appelant à ne se concentrer qu’à la gestion administrative et politique de la province.

Toujours dans le chapitre sécuritaire Forum des As indique que les groupes armés et gouvernement tiendront dans les prochaines semaines une séance de pourparlers de paix dans l’est de la RDC, après trois premières réunions au Kenya.
La ville de Naivasha, à une centaine de km de Nairobi, accueille un atelier préparatoire de « Nairobi IV« , la quatrième phase des consultations de paix en vue d’une solution pacifique à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Des délégués de la facilitation kenyane, du secrétariat technique de l’EAC, de la Monusco et de la Présidence Rd congolaise participent à cette réunion. C’est la suite de la troisième session du « dialogue inter-congolais« , qui avait réuni pendant huit jours à Nairobi au Kenya des représentants d’une cinquantaine de groupes armés, du gouvernement et de la société civile.
Dans cette perspective, les délégués de Kinshasa et les groupes armés se retrouvent depuis quelques jours à Naivasha au Kenya pour préparer cette rencontre.

Mediacongo.net indique que ce vendredi 17 mars, le Parlement angolais va examiner le déploiement d’un contingent militaire dans l’est de la RDC. Selon la présidence angolaise, cette unité a pour mission de sécuriser les zones de cantonnement du M23 et la protection des membres du Mécanisme ad hoc de vérification, dirigé par un général angolais. Quand bien même qu’officiellement cette force n’aura pas un mandat offensif, selon les autorités congolaises, ce déploiement suscite beaucoup d’espoir.
Les fortes attentes des Congolais vis-à-vis de l’Angola s’expliquent avant tout par leur méfiance vis-à-vis d’autres pays, notamment certains pays membres de la communauté des États de l’Afrique de l’Est, l’EAC. À la présidence de la République, au gouvernement, au Parlement, et même dans l’opposition, on se méfie par exemple de l’Ouganda que certains accusent d’être en intelligence avec le Rwanda.Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, beaucoup rappellent l’agression rwando-ougandaise de 1998 et l’appui apporté par ces deux pays à la rébellion du RCD et à ses différentes déclinaisons. Il y a aussi la méfiance vis-à-vis de la force régionale de l’EAC elle-même.

Actualité.cd affirme pour sa part que le processus de Nairobi n’est pas mort. C’est ce que dise un membre du cabinet de Félix Tshisekedi. D’ailleurs, les délégués congolais ont posé leurs valises sur la rive est du lac Naivasha, au Kenya pour préparer le quatrième round du dialogue entre le gouvernement et certains groupes armés.
Ici, les envoyés spéciaux de l’EAC, les médiateurs kenyans, les émissaires de la MONUSCO et ceux de la présidence congolaise ont entamé depuis deux jours les consultations devant aboutir à la convocation d’une série de réunions qui se tiendront dans la capitale congolaise, à Bunia, à Goma et à Bukavu, suivant les recommandations des travaux de Nairobi III.
Qui participeront à ce nouveau round, quel agenda, quelles réponses logistiques et budgétaires ? Toutes ces questions sont au cœur de la réunion de Naivasha qui se déroulent en quatre ateliers. Le rapport final sera présenté à Uhuru Kenyatta.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *