Revue du vendredi 05 Mai

Plusieurs journaux parus ce vendredi reviennent sur la décision de l’OIF de ne pas procéder à l’audit du fichier électoral,la demande offerte par la CENI.

Radio okapi.net signe que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a dit, mercredi 3 mai, ne plus être en mesure d’assurer l’audit externe du fichier électoral en RDC, comme le souhaite la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Dans une lettre adressée à la CENI le 3 mai et consultée par plusieurs médias, cette organisation, dirigée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo, justifie sa décision par le fait que le délai proposé par la centrale électorale est tellement court qu’il ne facilitera pas un meilleur accompagnement.
L’OIF avait déployé la semaine dernière une mission pour évaluer la situation sur terrain et examiner la demande que lui avait adressée le président de la CENI, Denis Kadima afin de faire l’audit externe du fichier électoral comme en 2006, 2011 et 2018.
Apres cette demande de la CENI, des voix s’étaient levées pour s’opposer à l’audit externe du fichier électoral par l’OIF pour des raisons de souveraineté.

EcoNews rapporte que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a coupé court à la polémique autour de sa participation à l’audit du fichier électoral de la Commission électorale nationale indépendante(CENI).

L’OIF, qui semble avoir été sollicitée par la CENI, a décliné cette offre, estimant que le délai lui imposé par la Centrale électorale pour ce travail, soit à peine cinq jours, n’était pas réaliste.
Et le tabloïd d’affirmer :
« Pour la société civile congolaise, qui s’est levée comme un seul homme contre l’arrivée en RDC des experts de l’OIF, c’est un bon débarras. Ce qui n’est cependant pas le cas pour la CENI qui devra, de toute urgence, trouver un partenaire de rechange, à la fois fiable et disponible, pour la fiabilisation du fichier électoral. C’est presqu’une course contre la montre qui est engagée ».

Parmi ces membres de la société civile qui s’opposaient à l’audit du fichier électoral par l’OIF, La République cite la Nouvelle société civile congolaise,( FCSI-RDC) Conduite par Jonas Tshiombela. Ce dernier plaide plutôt pour une expertise locale.
« Cette structure [OIF] est dirigée par une personnalité rwandaise [Louis Mushikiwabo, secrétaire générale de l’OIF], un ancien ministre des Affaires étrangères du pays qui cherche à déstabiliser le nôtre. Comment les données stratégiques peuvent être confiées à cette structure ? », a déclaré Jonas Tshiombela mardi après une rencontre avec le président de la CENI, Denis Kadima.

Mais La Tempête des Tropiques, elle, note la réaction de l’église Catholique qui va dans un autre sens que celui des certaines autres composantes de la société civile. En effet, le quotidien relève l’appréhension du secrétaire général de la CENCO qui s’est entretenu à ce sujet, mercredi, avec le président de la CENI.
Mgr Donatien Nsole s’inquiète que cette question politique touchant aux relations entre le Rwanda et la RDC s’invite dans une question technique comme les élections.
« Si ce n’est pas l’OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une autre alternative qui rassure sur le plan de l’objectivité et de l’efficacité », a-t-il declaré.

En effet, souligne Africa News, pour Nshole, il n’est pas question de procéder à un audit du fichier électoral par un acteur ou une organisation nationale.
«On entend depuis un certain moment, des réactions selon lesquelles ce n’est pas bon (de confier l’audit externe du fichier électoral à l’OIF, NDLR) par rapport à la souveraineté et à l’intégrité du pays, surtout que la directrice de l’OIF est une rwandaise. Il y en a qui vont jusqu’à dire qu’il faut que ça soit un audit national», a declaré le prélat Catholique.

Pour L’Avenir, nombreux sont ceux-là qui voient en cette réponse de l’OIF la main de Louise Mushikiwabo, connaissant bien l’opinion des Congolais. Et ce, même si le délai proposé par Denis Kadima est tout à fait fondé, considérant le fait que la CENI a des contraintes qu’il faille respecter. C’est en fonction de ces contraintes que la CENI n’a pas voulu que la mission de l’OIF puisse s’éterniser en RDC.
Pour le reste, poursuit ce quotidien, il appartient donc à la CENI de lancer un appel d’offre international, afin de recruter une autre structure qui viendrait pour auditer le fichier électoral de la Centrale électorale.

Pendant ce temps, la CENI clôture ses journées portes ouvertes indique, quant à elle, La Prospérité.
Ce quotidien annonce que devant les députés nationaux, sénateurs, membres du Gouvernement et Conseil supérieur de la magistrature, ce jeudi 4 mai 2023, la Commission électorale nationale indépendante, (CENI), a clôturé les journées portes ouvertes entamées depuis le 25 avril 2023. Didi Manara, deuxième vice- président de cet organe a, dans son mot de clôture, réitéré la détermination de la centrale électorale de respecter le calendrier électoral en organisant notamment, les meilleures élections ddans le délai constitutionnel.

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