Revue du Mercredi 31 Mai.

Plusieurs journaux parus ce mercredi 31 Mai reviennent sur l’arrestation du collaborateur proche de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda SK Della à l’aéroport international de Ndjili.

Radio okapi.net signe que l’arrestation mardi 30 mai à Kinshasa de Salomon Kalonda, l’un de proches collaborateurs de Moïse Katumbi, a génère une série de condamnations dans les milieux de l’opposition congolaise.

Sur son compte Tweeter, Moïse Katumbi considère « l’arrestation arbitraire & illégale » de son conseiller spécial Salomon Kalonda à l’aéroport de N’djili comme « un enlèvement crapuleux », sans aucune base juridique.

Augustin Matata Ponyo « proteste contre ce type de dictature et réclame sa libération ».

L’enlèvement des acteurs politiques pour les réduire au silence est une pratique condamnable propre aux dictatures, renchérit Delly Sesanga.

Martin Fayuku abonde dans le même sens :

« L’arrestation brutale et illégale de Salomon Kalonda est une illustration de plus de la dérive dictatoriale en cours en RDC. Le rétrécissement des libertés publiques et l’arbitraire ramène notre pays en arrière. Nous assistons aux signes avant-coureurs d’un régime sur la fin ».

Message de Kindu

Au cours d’une déclaration lue ce même mardi à Kinshasa au siège du parti Ensemble pour la République, son secrétaire général, Dieudonné Bolengetenge, a aussi réprouvé cet « enlèvement ». Il affirme par la même occasion que ce parti est visé par plusieurs actes de provocation non justifiés.

Entre-temps, les membres de la fédération du parti Ensemble pour la République au Maniema se sont réunis en urgence à Kindu, au cri de : « Libérez Salomon ».

Salomon Idi Kalonda, dit Salomon SK Della, a été interpellé mardi 30 mai à l’aéroport international de Ndjili, rapporte La Prospérité. Le conseiller spécial de Moïse Katumbi se trouvait sur le tarmac en train de finaliser les formalités d’embarquement pour Lubumbashi lorsqu’il a été assailli par un groupe de personnes en civil et en tenue militaire, ajoute le quotidien.

« Mais, que lui reproche-t-on ? Qu’a-til fait exactement ? », s’interroge le quotidien ?

Une première partie de la réponse est à trouver du côté du journal L’Avenir qui titre : « pour des raisons d’enquêtes, Salomon SK Della auditionné à la DEMIAP ».

Selon les informations du journal, Salomon Idi a été conduit à l’état-major des Renseignements militaires pour des faits potentiellement graves, très compromettant et touchant à la sûreté et l’intégrité du pays.

Africanews qui a interrogé Moise Moni Della renseigne que « Salomon Kalonda, est présentement détenu à la DEMIAP. Les éléments trouvés sur place lui ont refusé le droit d’accéder à sa nourriture et ses produits pharmaceutiques qu’il lui a apportés ».

Pour La République, cette arrestation de Salomon Idi « met en péril la démocratie ». Le média estime que le pouvoir a mis en marche sa machine de neutralisation de l’opposition avant les joutes électorales. Pour bien atteindre Moise Katumbi, commente le tabloïde, les forces de sécurité ont enlevé de manière spectaculaire son plus proche collaborateur, Salomon Idi Kalonda.

Il s’agit sans nul doute des méthodes révolues d’un pouvoir qui voudrait intimider et affaiblir un concurrent de taille aux prochaines élections, conclut La République.

D’ailleurs, comme l’annonce Forum des As, Moise Katumbi exige la libération de Salomon Kalonda. Pour le président d’Ensemble, l’arrestation de son conseiller est arbitraire et illégale.

A six mois de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, ainsi que locales, commente Congo Nouveau, Moïse Katumbi semble être la principale cible du régime en place. Dans l’espace de deux semaines, le président du TP Mazembe vient de voir trois de ses principaux lieutenants être réduits au silence : Mike Mukebayi, député provincial élu dans la ville de Kinshasa, Daniel Safu, député national et Salomon Idi Kalonda. Ce qui pousse le tabloïd à conclure que la guerre entre Félix-Antoine Tshisekedi et son ancien allié Moïse Katumbi risque de prendre d’autres dimensions plus on avance vers la date (20 décembre) retenue pour la prochaine présidentielle.

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