L’actualité de ce mercredi est dominée par la forte mobilisation à Kinshasa en réaction à l’offensive du M23 soutenue par le Rwanda contre la ville de Goma. Une situation qui a déclenché une vague de manifestations dans la capitale congolaise, avec des débordements regrettables.
Une ville sous tension
Mardi 28 janvier, Kinshasa a connu une journée hors norme, marquée par une vive tension, rapporte Forum des As. Face à l’avancée des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu, la capitale a vibré au rythme de la solidarité avec l’Est du pays. Selon Congo Nouveau, la colère s’est exprimée dans les rues, où des manifestants ont pris pour cible certaines chancelleries occidentales, ainsi que les ambassades du Rwanda et de l’Ouganda, dénonçant l’agression dont la RDC est victime.
Manifestations et débordements
D’abord pacifique, la mobilisation a pris de l’ampleur avant de dégénérer, atteignant le centre-ville et des sites diplomatiques sensibles, rapporte Le Quotidien. Des attaques ont visé notamment l’immeuble de l’avenue de la Justice, où se trouvaient les bureaux de l’ambassade du Rwanda, ainsi que le supermarché SK, précise le journal. Une escalade que Africa News qualifie d’inadmissible, dénonçant la dérive de certains manifestants vers des actes de vandalisme et d’incendies criminels.
Réactions des autorités
Face à cette flambée de violence, le gouvernement congolais a réagi fermement, annonçant des mesures de protection renforcées pour les missions diplomatiques Info 27. Dans un communiqué officiel, il a exprimé ses regrets et invité les diplomates étrangers à faire preuve de prudence, ajoute Actualité.cd. De son côté, le gouverneur de Kinshasa a décidé de suspendre toutes les marches de soutien aux FARDC, jusqu’à nouvel ordre 7sur7.cd.Il a également appelé les habitants à reprendre leurs activités normalement dès ce mercredi.
Appels à la justice et réactions internationales
Pendant ce temps, l’Association nationale des victimes du Congo exige l’ouverture d’enquêtes judiciaires sur les pillages et dégradations perpétrés durant ces manifestations (Le Potentiel). À l’échelle internationale, la situation de Goma a été au centre d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, où plusieurs pays, dont les États-Unis, la France et la Russie, ont condamné l’agression rwandaise et exigé le retrait immédiat des troupes rwandaises, selon l’Agence congolaise de presse et Info 27.
Dans cette crise, Samy Badibanga a pris position en appelant l’ONU, les États-Unis et l’Union européenne à imposer des sanctions contre le Rwanda, au même titre que celles prises contre la Russie pour l’invasion de l’Ukraine (Africa News). Une comparaison qui résonne comme un appel à la communauté internationale pour défendre l’intégrité territoriale de la RDC.
Glad NGANGA