Kinshasa se refait une beauté, et le monde le remarque. Ce mercredi, l’actualité congolaise est dominée par les efforts de la capitale pour se métamorphoser à travers une série d’initiatives portées par le gouvernement provincial, le pouvoir central, et des partenaires internationaux, avec la Banque mondiale en première ligne.
200 millions de dollars pour une Kinshasa résiliente
L’Agence Congolaise de Presse (ACP),
révèle en ouverture que la Banque mondiale vient d’approuver un financement colossal de 200 millions de dollars américains pour appuyer la résilience urbaine et le système d’assainissement de la ville de Kinshasa. Un communiqué officiel de l’Hôtel de ville, est venu confirmer la nouvelle mardi dernier. Une reconnaissance internationale pour l’actuel gouverneur Daniel Bumba Lubaki, dont la gouvernance urbaine semble séduire jusque dans les couloirs de Washington.
Parmi les actions saluées figure la restitution à l’État du site de Mpasa, une décharge publique stratégique située dans la commune de N’Sele, longtemps livrée à la spoliation. La Référence Plus complète cette information en précisant que Catalina Marulanda, cheffe de délégation de la Banque mondiale, a assuré que ce projet inclut des actions préventives contre les inondations et des infrastructures à long terme pour renforcer la résilience de la ville.
Embellissement urbain : vers la formalisation de l’économie informelle
Sur un autre front de l’urbanisation, Le Phare signale que la Vice-Primature de l’Économie nationale s’engage également dans l’embellissement de Kinshasa. En ligne de mire : un ambitieux projet de recensement et de réorganisation des activités commerciales informelles dans des zones névralgiques de la capitale.
Selon Le Quotidien, le ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a identifié quatre zones pilotes : Kintambo Magasin, Rond-point des Huileries, le couloir Kimbuta (N’Djili) et la Place des Évolués (Gombe). L’innovation ? L’implication des étudiants en architecture, appelés à réfléchir à des plans d’aménagement sur mesure, en intégrant vendeurs de rue et besoins urbains dans une dynamique harmonieuse et sécurisée.
À l’Est, le silence des armes toujours introuvable
Mais pendant que la capitale se réinvente, l’Est de la République continue de saigner. La Tempête des Tropiques relaye un rapport glaçant publié mardi par Amnesty International, dénonçant des crimes d’une cruauté inouïe perpétrés quotidiennement par les rebelles de l’AFC/M23. Le rapport met en lumière des violations massives des droits humains dans les zones occupées, jetant une ombre dramatique sur les avancées institutionnelles dans d’autres provinces
Entre efforts d’assainissement urbain à grande échelle, financement international, initiatives locales pour structurer l’économie informelle, et crise sécuritaire persistante à l’Est, la République démocratique du Congo vit une actualité à plusieurs vitesses. Kinshasa, elle, semble avoir enclenché la vitesse supérieure vers sa modernisation. Mais le développement ne pourra être complet que si la paix retrouve aussi son droit de cité dans toutes les provinces.