Les projecteurs des médias congolais sont braqués ce mercredi sur une actualité brûlante à la croisée des chemins entre justice, politique et gouvernance. C’est l’affaire Bukanga Lonzo qui retient le souffle de la capitale, avec le verdict de la Cour constitutionnelle attendu dans le procès hautement médiatisé opposant l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo à la République démocratique du Congo, aux côtés de ses coaccusés Deogratias Mutombo et Christo Grobler.
Le Phare ouvre le bal avec un ton solennel : après des mois de procédure et une dernière audience tendue, le couperet pourrait tomber avec une réquisition de 20 ans de prison, assortie de lourdes sanctions politiques et administratives pour les trois hommes. Le Quotidien, lui, revient sur le bras de fer institutionnel en cours, soulignant l’absence remarquée de Matata lors de la dernière audience, protégé par ses immunités parlementaires et le soutien affiché du président de l’Assemblée nationale.
Pour EcoNews, ce procès est bien plus qu’un dossier judiciaire : c’est une épreuve politique dont les répercussions pourraient redessiner le paysage institutionnel. Le journal évoque une réunion confidentielle entre Vital Kamerhe et Dieudonné Kamuleta, qui nourrit les rumeurs sur de possibles influences en coulisses.
Le Potentiel met quant à lui l’accent sur le tumulte à l’hémicycle : une résolution parlementaire pour protéger Matata Ponyo reste bloquée, malgré un soutien massif de députés, réveillant les tensions et révélant une bataille politique aux allures de crise institutionnelle.
Pendant que la tempête gronde du côté de la justice, une bouffée d’oxygène nous vient de la Gombe, où AfricaNews rapporte la visite du président Félix Tshisekedi à la Société de production des permis de conduire. Le chef de l’État y a pris le pouls d’une réforme technologique majeure : l’introduction du permis de conduire biométrique. Un pas de plus vers la modernisation de l’administration routière, appuyée par la Première ministre Judith Suminwa et le VPM des Transports Jean-Pierre Bemba.
Enfin, ACP souligne que ce permis, désormais soumis à un processus rigoureux et digitalisé, marque une rupture avec les pratiques opaques du passé. Il incarne la volonté présidentielle de lutter contre l’incompétence au volant, identifiée comme l’un des grands fléaux à l’origine des nombreux accidents de la route.
Glad NGANGA