Les médias congolais se font l’écho ce matin d’une actualité lourde de sens : la capitale congolaise panse ses plaies après des inondations meurtrières qui ont fait 33 morts et jeté plus de 10.000 personnes à la rue. Le drame suscite colère, consternation, mais aussi de fortes interpellations politiques. Ouragan ouvre la revue avec ce titre poignant : « Après la décrue, les morts, les pleurs et la désolation », dénonçant un manque criant de planification urbaine. Dans cette atmosphère de désolation, Le Potentiel et ACP relaient l’engagement du Gouvernement, qui promet des réponses concrètes. Des abris de fortune ont été mis en place aux stades Tata Raphaël et des Martyrs, pendant que le couple présidentiel est allé exprimer sa solidarité sur le terrain.
Mais la compassion ne suffit plus. L’indignation gronde. 7sur7.cd rapporte la sortie musclée de Martin Fayulu : « Il est grand temps de mettre un terme à l’amateurisme », tandis que Actualité.cd dévoile l’interpellation officielle de la Première ministre par le député Matata Ponyo, exigeant des comptes sur la gestion de la catastrophe. Une chose est sûre : l’onde de choc politique de cette pluie meurtrière ne fait que commencer.
Pendant ce temps, dans un autre registre, une autre tempête se joue sur le front judiciaire. À l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature, Info 27 rapporte que le Président Tshisekedi a appelé les magistrats à « renaître » et à incarner une justice intègre, indépendante et au service du peuple. Un message fort, relayé par ACP et 7sur7.cd, alors que plus de 250 magistrats venus de tout le pays se réunissent pour dix jours d’introspection et de décisions sur l’avenir du pouvoir judiciaire.
Entre catastrophes naturelles et refondation institutionnelle, ce 8 avril, le Congo regarde à la fois ses failles… et ses promesses.
Glad NGANGA