Ce mardi 13 mai 2025, la presse kinoise s’illumine au rythme d’une relance attendue depuis près d’une décennie : celle des travaux de la centrale hydroélectrique de Grand Katende, un chantier symbole d’ambition et de résilience nationale.
« Centrale hydroélectrique de Grand Katende : les travaux relancés », claironne La Référence Plus en une, comme pour annoncer le retour d’un géant endormi. Le quotidien détaille une cérémonie solennelle tenue au Centre Financier de Kinshasa, marquant la reprise officielle des travaux sous l’égide de la Première ministre Judith Suminwa, épaulée par les ministres Doudou Fwamba (Finances) et Teddy Lwamba (Ressources hydrauliques et Électricité). Neuf ans de silence viennent de céder la place à une nouvelle dynamique, impulsée par un partenariat stratégique entre le gouvernement et deux entreprises : Angelique International Limited (AIL) et Mining Engineering Services (MES).
Mais au-delà de l’aspect technique, les mots du ministre des Finances, rapportés par Le Phare, résonnent comme un appel à l’unité : « Katende est le barrage de la renaissance, de la réconciliation, de la fraternité, de la cohésion et de l’unité des peuples. » Une déclaration forte, prononcée devant un parterre de responsables politiques et techniques, venus dévoiler la structuration du projet : financement, méthodologie, phasage des travaux et lignes de transmission.
Pour Le Potentiel, Grand Katende n’est pas qu’une infrastructure : c’est un symbole national. Dans une prose presque lyrique, le journal évoque un « rêve de réconciliation » porté par le président Félix Tshisekedi et matérialisé par la cheffe du gouvernement. La première phase de production, de 16 mégawatts, bénéficiera aux villes de Kananga et Bukonde. Elle sera suivie d’une extension à 48 mégawatts pour alimenter toute la région du Kasaï-Central et au-delà.
De son côté, Congo Nouveau insiste sur l’opérationnalisation du projet. Acheminement des équipements, remise en état du site, tout est déjà en marche. Le média rappelle que le projet s’inscrit dans le pilier 4 du programme gouvernemental 2024-2028, visant l’accès aux services de base, et contribue à l’industrialisation du pays via le pilier 1. À terme, ce sont plus de 50 000 foyers congolais qui verront leur quotidien transformé par l’électricité, moteur indispensable du développement économique.
Ce 13 mai, la presse kinoise dresse le portrait d’un Congo en transition, déterminé à reconnecter ses territoires à la lumière, au progrès, et à l’espoir. Entre les turbines de Katende.
Glad NGANGA