Les médias congolais ont unanimement braqué leurs projecteurs ce mardi 1er juillet sur le discours du Président Félix-Antoine Tshisekedi, tenu à l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo. Un discours fort, empreint de mémoire, d’engagement national et de diplomatie stratégique.
La Prospérité évoque un message “empreint de souvenir, de redevabilité et de conviction”, dans lequel le Chef de l’État a dressé “un bilan encourageant de l’exode amorcé depuis 1960” tout en pointant les défis persistants dans la marche vers un Congo fort.
Le Potentiel résume le discours en plusieurs axes clés : mémoire des héros de l’indépendance, situation sécuritaire dans l’Est, accord de paix avec le Rwanda, renforcement des partenariats économiques (notamment avec les États-Unis) et appel à l’unité nationale.
Le Phare retient, quant à lui, l’appel à une “mobilisation effective des Congolais” pour restaurer la dignité nationale et protéger la souveraineté du pays face aux enjeux internes et internationaux.
L’Agence Congolaise de Presse (ACP) insiste sur une déclaration forte : la RDC n’est plus “un pays du fatalisme”, mais bien une nation “d’influence”, résolument tournée vers des partenariats stratégiques gagnant-gagnant.
Ouragan revient sur l’accord historique signé le 27 juin à Washington entre la RDC et le Rwanda, que Tshisekedi a présenté comme une “promesse concrète de paix” pour les régions meurtries de l’Est du pays.
Pour Info 27, le Président a martelé que les ressources naturelles du Congo appartiennent exclusivement au peuple congolais, réaffirmant son ambition de faire de la RDC un pilier de l’économie verte mondiale.
Mediacongo.net complète cette vision en soulignant le désir du chef de l’État d’imposer un nouveau modèle africain fondé sur la transformation locale des richesses et la création de valeur ajoutée nationale.
Africa News attire l’attention sur l’exigence de justice : malgré l’accord de paix, Tshisekedi a réitéré l’engagement du gouvernement à poursuivre les auteurs des crimes dans l’Est et à obtenir réparation pour les victimes.
Martin Fayulu pour un dialogue inclusif
Sur un autre ton, Congo Nouveau revient sur la déclaration de Martin Fayulu, leader de l’ECIDE, qui a pris acte de l’accord de paix, tout en réclamant un dialogue national inclusif pour traiter “les causes profondes de la crise congolaise”.
Actualite.cd rapporte que Fayulu a critiqué l’engagement du gouvernement de traquer les FDLR, qu’il qualifie de “prétexte permanent”, estimant que la responsabilité des FDLR ne peut indéfiniment peser sur la RDC, alors que le pays reste victime “d’agression déguisée”.
Entre discours d’unité et réserves critiques, la journée du 30 juin 2025 restera un moment charnière dans l’histoire récente de la RDC : un appel à la paix durable, à l’affirmation stratégique et à une réappropriation nationale des ressources pour un avenir enfin à hauteur d’espoir.
Glad NGANGA