Revue du lundi 24 avril

Les explications et chiffres présentés par la Primature face aux rumeurs sur la baisse du budget national ont fait la une des médias congolais de ce lundi 24 avril 2023.

Balayant les rumeurs selon lesquelles une recommandation serait venue du Fonds monétaire international (FMI), demandant au gouvernement congolais de revoir à la baisse son budget 2023, chiffré à 16 milliards USD pour le ramener à 3 milliards USD, L’Avenir rapporte que l’élaboration du budget pour l’exercice 2023 a tenu absolument compte de plusieurs agrégats dont la bonne gouvernance et les efforts fournis par les régies financières pour maximiser la mobilisation des recettes publiques.

« Les chiffres de chaque régie sont disponibles. Tout le monde peut les consulter. Dire qu’il s’agit d’un spectre fantaisiste, cela n’est pas correct », explique le journal de l’avenue Bas-Congo.

Il explique notamment que déjà, à fin mars 2023, les recettes mobilisées seulement en interne par les régies financières sont évaluées à 1,6 milliards USD, soit un taux de réalisation de 93% par rapport aux prévisions linéaires. Et, d’après L’Avenir, tout indique qu’avec l’échéance fiscale du 30 avril 2023, les recettes mobilisées en cumul pourraient frôler les 3 milliards sinon dépasser ce seuil.

Pour Econews, le budget 2023 est élaboré sur la base des données du cadrage macroéconomique. Il peut être revu si certains de ces agrégats changent. Ce trihebdomadaire explique que déjà le FMI a revu le taux d’inflation pour fin 2023 : une projection de 8,3% retenue à l’issue de la troisième revue ; et par la suite une projection de 9,7% issue des conclusions de la visite préparatoire de la quatrième revue de février 2023.

Pour ce tabloïd, les travaux en cours avec la mission du FMI pourront déterminer de nouveaux agrégats et revoir le budget dans un sens comme dans un autre, sans oublier que la guerre à l’Est, non seulement augmentent les dépenses sécuritaires, mais aussi impactent négativement les activités économiques (production et commercialisation).

Congo Nouveau, de son côté, fait voir que la situation actuelle du pays n’est pas forcément à comparer avec celle des gouvernements précédents. « Notre économie fait aujourd’hui face à plusieurs chocs exogènes notamment ceux liés à la situation post COVID-19 et à la crise Russo-ukrainienne qui ont eu un impact négatif sur les économies de plusieurs du pays. Et ce, sans oublier le choc endogène dû à la guerre d’agression que nous a imposée le Rwanda, dont les exigences financières sont prioritaires, la défense de l’intégrité de notre territoire et la sécurité des populations et leurs biens obligent ».

Le journal du quartier beau vent, Africa News relaie la primature et signale que l’augmentation de dépenses sécuritaires a un effet sur les autres dépenses, même contraignantes comme les salaires.

Ce tabloïd cite la Primature et dit qu’ «en 2022, les états de suivi budgétaire de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire renseignent que les dépenses de la Défense ont culminé à 1 352 676 811 137 de CDF -635 millions USD- sur des prévisions annuelles arrêtées à 1 183 492 417 991 de CDF, soit un taux d’exécution de 114%. Il y a eu un dépassement de 14% des dépenses consacrées à la défense en 2022 ».

« Mais en même temps, le gouvernement s’occupe de la situation de la paie de l’ensemble des fonctionnaires. Des mesures sont prises pour que le retard constaté au mois de mars ne se répète plus jamais», rassure l’exécutif.

Le Potentiel informe que cette rumeur cite comme source la rencontre entre la délégation du gouvernement de la RDC (ministre des Finances, ministre du Budget et la gouverneure de la BCC) et le FMI en marge des travaux des Assemblées de printemps 2023 FMI-Banque Mondiale.

« Pour répondre à ceux qui la relayent malencontreusement et tordre le cou à cette ineptie », ajoute ce tabloïd,  le gouvernement a mis quelques éléments de réponses à la disposition des Congolais afin de barrer la route à cette campagne d’intox. On retiendra, en substance, que la situation macroéconomique de la RDC fait preuve de résilience malgré les répercussions de la guerre en Ukraine et la détérioration de l’environnement économique mondial. Foi des experts du FMI avec qui la RDC est en programme triennal depuis juillet 2021, commente ce journal.

Le PIB réel de la RDC fait preuve aussi de résilience, avec une croissance de 8,5% enregistrée fin 2022. Cette année 2023, le taux de croissance du PIB de la RDC est prévu à 8%, selon toujours les projections de cette institution financière de Bretton Woods.

Proche de Moïse Katumbi, le journal La République conclut, quant à lui, qu’au plan financier, le gouvernement Ilunkamba n’avait contracté aucune dette intérieure ou extérieure, restant dans le souci d’éviter aux générations futures un surpoids d’une dette qui ne leur profitera pas.

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