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Revue du jeudi 25 Mai.

Plusieurs journaux parus ce jeudi 25 Mai 2023 reviennent sur la controverse entre le pouvoir et l’opposition au sujet de la manifestation prévue à ce jour devant la CENI.

Radio okapi.net signe que l’opposition confirme son sit-in pour ce jeudi 25 mai devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sur le boulevard du 30 juin, dans la commune de la Gombe (Kinshasa).
Elle veut protester contre le processus électoral en cours qu’elle juge « chaotique ». C’est ce que confirme ce mercredi 24 mai à Radio Okapi le président du parti politique Envol et l’un des quatre leaders de l’opposition, organisateurs de ce sit-in, Delly Sessanga.
Il qualifie la décision d’interdiction de cette manifestation par l’Hôtel de ville d’une « grosse blague ».
Dans une correspondance adressée aux organisateurs de ce sit-in mardi 23 mai, le vice-gouverneur de la ville de Kinshasa, Gérard Mulumba, n’a pas pris acte de cette activité. Il justifie cette décision par le fait que le site choisi par l’opposition est repris parmi les zones neutres.

L’Avenir rapporte les propos tenus devant la presse mercredi par Peter Kazadi, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur. Selon ce dernier, certains Congolais ne veulent pas aller aux élections et par conséquent, multiplient des actions désespérées, en relayant l’insécurité orchestrée par l’ennemi rwandais, à travers des actions terroristes.

« Fayulu, Katumbi, Matata et Sesanga multiplient des subterfuges et créent des incidents pour tenter de ternir la réputation de la RDC à l’international et créer ainsi un climat qui ne permettrait pas d’organiser dans la sérénité les élections attendues de tout le monde », accuse le journal.

Pour sa part, l’éditorialiste de Le Potentiel pense qu’il faut dénoncer et décourager « certaines pratiques trop rétrogrades qui appartiennent à une triste époque aujourd’hui révolue. Malheureusement, certains zélés du pouvoir font pousser beaucoup d’ailes au point de vouloir voler plus haut que la Loi fondamentale du pays qu’est la Constitution ».

C’est vrai que le pouvoir doit assurer le maintien de l’ordre public ; mais c’est aussi vrai que le pouvoir est appelé à encadrer les manifestations publiques, en veillant à l’obstruction d’éventuels dérapages d’où qu’ils viennent et de manière professionnelle.

Sit in devant la CENI

La Tempête des Tropiques annonce que le gouverneur de la ville de Kinshasa n’a pas pris acte du sit in projeté par les opposants ce jeudi devant le siège de la CENI. Le problème est que ce siège se trouve dans la commune de la Gombe, déclarée « zone neutre ».

Des instructions ont d’ailleurs été données au Commissariat provincial de Kinshasa et au bourgmestre de la Gombe de faire respecter l’ordre dans cette partie sensible de la capitale du pays.

« Même si la CENI poursuit son bonhomme de chemin, Fayulu, Katumbi, Matata et Sesanga pensent qu’il faille dissoudre l’actuelle CENI et revenir à la case départ », commente à ce sujet L’Avenir.

Pour le quotidien, ces « opposants, ne sachant pas que le train des élections a déjà quitté la gare, font le tout pour le tout, question d’exister politiquement ».

A propos de ce sit in, La Prospérité parle d’un « énième round de ce vaste feuilleton (qui) va produire de nouvelles victimes expiatoires sur l’autel des intérêts partisans ».

Le tabloïd estime que les menaces, jets des pierres et « provocations contre des éléments de la police, les violations intentionnelles des itinéraires, la multiplicité d’actes aussi bien téméraires que d’autres tintamarres répréhensibles dont, par exemple, le refus de s’inscrire dans les bornes tracées par l’Hôtel de ville risquent de dégénérer, une fois de plus, en un bras de fer ».

Actualité.cd note pour sa part qu’Un dispositif sécuritaire particulier a été déployé par la Police Nationale Congolaise (PNC) ce jeudi aux alentours du siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Les principaux accès sur le boulevard du 30 juin à partir du siège d’Equity BCDC sont bloqués et quadrillés. Les véhicules sont obligés de faire demi-tour ou d’emprunter les voies secondaires. Les forces de l’ordre sont visibles dans cette zone. Ce déploiement est consécutif à l’appel de l’opposition à un sit-in devant la centrale électorale.

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