Kinshasa attendait un vent de renouveau, mais la refonte du cabinet du Chef de l’État semble davantage répondre à des équilibres politiques qu’à une réelle volonté de changement. Entre maintien des alliances historiques et ajouts discrets sous influence religieuse et institutionnelle, cette restructuration laisse perplexe. L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) conservent leurs positions, perpétuant ainsi le compromis scellé lors de la naissance de Cap pour le Changement (CACH) en 2019.
Dans un contexte national marqué par des menaces existentielles – guerre à l’Est, tensions politiques et économiques – beaucoup espéraient un électrochoc, un remaniement stratégique capable de repositionner l’administration présidentielle sur des bases plus performantes. Or, les nouvelles nominations ne semblent pas marquer de rupture franche avec le passé, laissant planer des doutes sur la capacité du cabinet à répondre aux défis du moment.
Communication présidentielle : l’éternelle faille
Depuis 2019, la communication de la présidence reste un talon d’Achille. Entre maladresses stratégiques et manque d’adaptation aux nouvelles technologies, l’image du Chef de l’État et de son institution souffre d’un manque de vision claire. La succession rapide des directeurs de communication en est une preuve criante. Le dernier en date, Éric Nyindu Kibambe, en poste depuis mars 2021, quitte ses fonctions pour devenir ambassadeur en Mauritanie. Un départ qui sonne autant comme une récompense que comme une mise à l’écart, alors même que l’amélioration de la communication présidentielle était une priorité maintes fois évoquée.
En définitive, cette restructuration suffira-t-elle à insuffler un nouveau dynamisme au sommet de l’État ? Rien n’est moins sûr, Wait and see…
NGK