la prestation de serment des Juges membres de la Cour des comptes ;
la révision de certaines dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée
nationale.
Eu égard à l’importance de toutes ces matières, nous entendons aménager notre temps
pour que cette fois, un nombre important de celles-ci soit adopté au cours de cette
session.
Aussi, Votre Bureau veillera-t-il à ce que l’Assemblée nationale, institution
représentante du peuple dans sa globalité, s’active toujours à incarner la voie
démocratique avec tout ce que cela comporte en termes d’inclusion, de
représentativité, de redevabilité au peuple, et de prise en charge des aspirations et des
attentes de celui-ci, toujours nombreuses et pressantes.
Honorables Députés et chers Collègues,
Conformément aux dispositions de l’article 139 alinéa 6 de notre règlement intérieur,
Votre Bureau s’attèle, dans la mesure de ses responsabilités, à présenter à l’Auguste
Assemblée plénière le rapport de la gestion financière de l’Assemblée nationale.
Honorables Députés et chers Collègues,
Nous veillerons à ce que, à l’Assemblée nationale, le salut du peuple demeure la loi
suprême. La Nation est souveraine, le peuple est souverain, pour ainsi demeurer dans
la droite ligne du « Peuple d’abord ». Notre Chambre sera ainsi un lieu privilégié
d’expression démocratique, où la parole sera libre et sans contrainte, dans la mesure
où c’est d’abord en son sein que les droits, devoirs et prérogatives de l’ensemble des
députés, ceux de la majorité, tout comme de l’opposition, doivent être confortés.
S’agissant de la Majorité, elle devrait travailler dans le sens de la promotion des
intérêts de la population. Elle fera en sorte que, dans le débat démocratique prévale
l’esprit d’ouverture et de tolérance, même si elle a le droit de s’assumer en tant que
majorité.
Une confrontation d’idées, un débat parlementaire élevé, équilibré et équitable,
organisé et argumenté, favorisera une prise de décision saine et réfléchie au sein de
notre Chambre.
Honorables Députés et chers Collègues,
L’Opposition a sa place dans notre Chambre. Les droits qui lui sont reconnus seront
respectés. Permettre à l’opposition parlementaire de jouir de ses droits et disposer de
moyens substantiels, c’est lui donner la possibilité d’affiner sa critique, la rendre ainsi
plus constructive, au bénéfice de l’ensemble des citoyens, et cela, j’ose croire,
l’incitera à renoncer aux pratiques d’obstruction.
De cette manière, l’image de notre institution parlementaire s’en trouvera aussi
revalorisée auprès des citoyens toutes tendances politiques confondues. Ainsi, se
sentiront-ils représentés, écoutés et compris. J’ai évoqué les droits de l’opposition,
mais je tiens également à souligner la question de sa responsabilité. Dans une
démocratie parlementaire, l’opposition a également des devoirs. Toute opposition
républicaine doit faire preuve d’une éthique politique pour sa participation au débat
démocratique. Elle doit proposer des alternatives crédibles et constructives destinées
à éclairer la marche de la gouvernance.
Honorables Députés et chers collègues,
Dans le domaine de contrôle parlementaire, l’insécurité persistante dans l’Est de
notre pays doit faire l’objet de notre attention et notre détermination. Tout en
accompagnant le gouvernement dans ses efforts pour garantir le bien être au peuple
congolais, nous intensifierons en même temps la mise en œuvre de cette mission que
nous assigne le constituant. Nous allons user de la diplomatie parlementaire comme
contribution aux efforts de rétablissement de la paix et de la sécurité à l’Est du pays.
Dans ce même domaine de contrôle parlementaire, nous envisageons nous appesantir
sur une thématique qui, jusqu’alors, n’a pas retenu l’attention du plus grand nombre
d’élus nationaux. Il s’agit de la gestion des ressources environnementales de notre
pays : nos forêts, nos brousses, nos lacs, nos rivières et nos fleuves,… qui constituent
des espaces vitaux pour nos populations.
A titre d’exemple, le Service permanent de l’inventaire et Aménagement forestier
indique que la République Démocratique du Congo abrite 47% de la forêt humide
équatoriale africaine qui influence énormément la vie des populations qui la
considère comme, « la mère nourricière », et dont la préservation est, en même
temps, vitale dans la lutte contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, selon les
récentes études, notre pays dispose également de 120 millions de terres arables dont
48,8%, soit près de la moitié, auraient déjà fait l’objet de concession depuis l’époque
coloniale à nos jours.
La représentation nationale devrait se préoccuper désormais du bénéfice qu’a tiré
notre pays ainsi que les populations locales des milieux d’exploitation de ces
ressources. Des programmes de conservation et de gestion rationnelle de ces
ressources doivent combiner en même temps la participation des populations
riveraines, la prise en compte de leurs us et coutumes tout en alignant leur
exploitation dans une perspective de gestion durable au profit des générations futures.
Honorables Députés et Chers Collègues,
Dans le domaine de la diplomatie parlementaire, J’ai l’insigne honneur d’annoncer
officiellement à l’Auguste Assemblée plénière que notre pays s’est vu confier la
Présidence du Forum Parlementaire de la SADC à l’issue de la 48ème Assemblée
Plénière Virtuelle, tenue à Kinshasa, du 4 au 5 décembre 2020.
Ces fonctions vont permettre à notre diplomatie parlementaire de rayonner davantage
dans la sous-région.
Pour mener à bien ce mandat, je sollicite le concours de tous, beaucoup plus de ceux
de nos collègues qui siègent actuellement ou qui ont siégé au Forum parlementaire de
la SADC.
Je saisis également cette occasion pour vous informer qu’à la fin de ce mois de mars,
soit du 26 au 27, il se tiendra par visioconférence la réunion du Comité exécutif dudit
Forum. Par ailleurs, notre pays est invité à abriter, au mois de mai prochain, la 18ème
Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie
Dans le même ordre d’idées, Votre Bureau envisage la création et le maintien des
groupes d’amitiés avec des pays amis, en vue de favoriser les échanges et faciliter la
diplomatie directe et bilatérale entre les assemblées.
Honorables Députés et chers collègues,
Dans le cadre de notre mission de représentation nous envisageons d’organiser, dans
les tous prochains jours, deux grandes activités. La première sera consacrée à
l’Accord portant création de la zone de Libre-échange continentale africaine,
ZLECAF en sigle et, la seconde sur fera l’état des lieux de la COVID-19 dans notre
pays.
S’agissant de la première activité, nous voulons, à la lumière des points de vues des
experts du Ministère du Commerce extérieur, de la DGDA, de la FEC et de certains
professeurs d’Université, cerner tous les aspects de cet accord afin d’envisager sa
mise en œuvre sans heurt pour notre économie.
Quant à la seconde activité, il sera question d’être fixé par la Coordination nationale
de la lutte contre la pandémie de COVID-19, sur l’évolution de cette pandémie, des
mesures de riposte entreprises ainsi que son impact sur la vie nationale.
Il n’existe l’ombre d’aucun doute que cette pandémie existe bel et bien, ses effets
néfastes comptent des pertes en vies humaines dont nous sommes victimes à un titre
ou à un autre. Nos deux Chambres du Parlement n’en ont pas été épargnées.
Ainsi, en tant que leader d’opinion, le député national devrait être exemplaire. Il doit
veiller au respect des mesures barrières : le lavage systématique des mains, le port
obligatoire des masques en public, comme c’est le cas aujourd’hui, le respect de la
distanciation physique. Ce faisant, nous participeront à l’éducation de plus de 100
millions de congolais.
Honorables Députés et chers collègues,
Les vacances parlementaires sont pour nous, l’occasion de reprendre un contact
durable avec nos bases respectives et de palper du doigt les réalités de terrain. Elles
nécessitent des interventions énergiques du gouvernement en vue des transformations
qualitatives de la vie de nos concitoyens.
C’est pour cette raison que je vous invite au dépôt de vos rapports conformément aux
prescrits de l’article 137 de notre règlement intérieur. Votre Bureau entend valoriser
ces rapports en organisant leur présentation au cours d’une journée dénommée
« Journée du rapport parlementaire », ainsi que le suivi de leur exécution auprès
du Gouvernement pour demeurer réellement des porte-voix de nos électeurs.
C’est sur ces mots que je déclare, tout en réitérant ma profonde gratitude à vous tous
qui avez accepté mon invitation, ouverte la deuxième session ordinaire de l’année
2021.
Je vous remercie.
Kinshasa, le 15 mars 2021.
Honorable MBOSO N’KODIA PWANGA Christoph