Rentrée académique en plein mois d’avril : les professeurs de l’Unikin très divisés

Des professeurs, membres de l’association des professeurs de l’Université de Kinshasa(Apukin) et des étudiants le 2/11/2011, après l’assemblée générale des professeurs au campus universitaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’enseignement supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo n’a jamais été aussi piétiné depuis que le Congo est Congo. En effet, alors que ce secteur de la vie nationale, l’une des priorités de tout pays qui se respecte, a encore beaucoup des litiges à régler avec l’état propriétaire dont les avantages des prestataires, des années académiques à rattraper, voilà que les autorités académiques de l’Université de Kinshasa veulent déjà lancer l’année académique 2023-2024 en ce mois d’avril. Ce qui reste incompréhensible aux yeux des certains professeurs de cette Alma Mater qui se demandent si certains de leurs collègues sont toujours conscients de leurs statuts de Professeur ?

Et un professeur de commenter:

« Une Année académique qui commence en Avril ! Franchement ! Pourquoi ne pas attendre Septembre pour débuter l’année académique 2023-2024 dans la sérénité ?
Avril – Août 2023 : cette période peut être mise à profit pour régler tous les petits problèmes, arriérés de l’année passée, trouver des solutions aux revendications du Personnel,….
Pourquoi nous tenons à agir comme d’habitude en sachant que cela ne nous mènera qu’à l’impasse?
Pourquoi agir ainsi ?
Sommes-nous vraiment des Docteurs ? Sommes-nous vraiment des Professeurs d’Universite?
Sommes-nous vraiment des êtres dotés de raison?

Il faut dire que le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire est l’un parmi d’autres qui n’ont pas retenu l’attention du régime en place. Plusieurs fois les professeurs, chefs des travaux, assistants et personnel administratif ont été tourné en bourrique par le gouvernement composé à majorité de leurs étudiants dont Jean Pierre Lihau VPM de la Fonction Publique, inscrit comme étudiant à la faculté de droit de 1998 à 2002, avant de s’envoler pour l’Occident. Pour certains professeurs, cette situation est consécutive au refus de cette Alma Mater d’octroyer un doctorat à l’actuel ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, un règlement des comptes.

Don Petit N’Kiar

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