Réforme électorale: voici ce que pense Modeste Mbonigaba, Vice Président d’ADIB

Le Vice Président de l’Association de defenses des interets du Kivu-Bukavu, ADIB, Modeste Mbonigaba Mugaruka a rendu une visote auprès du Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, pour lui déposer un mémo sur la réforme électorale telle qu’envisagée par le Parlement congolais. Il a remis au speaker de la chambre basse du Parlement un document dont voici la quintessence:

Délégation d’ADIB

OBJET:

QUAND UNE «PETITE» REFORME ELECTORALE PROVOQUE UNE VERITABLE REVOLUTION DES MENTALITES ET GENERE DES AVANTAGES INCALCULABLES AU NIVEAU DE LA GOUVERNANCE DANS TOUS LES DOMAINES (POLITIQUE, ECONOMIQUE, JUDICIAIRE, SOCIAL, CULTUREL, EDUCATIONNEL, ENVIRONNEMENTAL ET AUTRES)

(Condensé du livre «RDCONGO OBJECTIF 2040 Préalables pour une  vraie émergence en vingt ans»)

Kinshasa, Mars 2021

1.Gains engendrés par cette « petite » réforme :

  • Fin du chantage au séparatisme, à la sécession et à la balkanisation ;
  •  Fin de la corruption à grande échelle au niveau de l’appareil étatique ;
  • Fin de l’impunité sous toutes ses formes ;
  • Emergence des meilleurs fils et filles du pays et blocage de l’ascension des médiocres ;
  • Climat des affaires tellement assaini que c’est la « gestion » de l’afflux des investisseurs qui deviendrait un véritable casse-tête pour le pays !
  •  Le tribalisme, le régionalisme ou le népotisme devient rapidement un mauvais souvenir ;
  • A l’instar de la plupart des pays d’Amérique, d’Europe, d’Afrique ou d’Asie, la question de la nationalité/citoyenneté devient un sujet banal;  
  • Maximisation des recettes et rationalisation des dépenses car chaque centime dû à l’Etat tombe effectivement dans ses caisses et n’en sort que pour régler ses vraies créances ;
  • La protection des droits de l’homme devient réellement l’affaire des Citoyens eux-mêmes ;
  • Le fédéralisme devient la forme de l’Etat quasi-unanimement acceptée ;  
  • La jeunesse, majoritaire dans le pays, devient la véritable locomotive de notre société ;
  • Avec un taux de croissance à deux chiffres sur 20 à 30 ans, le développement cesse d’être un phantasme pour devenir une réalité mesurable
  • La femme congolaise trouve toute sa place avec le nivellement par le haut appliqué indifféremment aux deux sexes ;
  • L’unification continentale connaît une accélération exponentielle ;  
  • Les partis politiques se réduisent d’eux-mêmes à quelques grandes formations idéologiquement bien cernées ;
  • Possibilité d’organiser tous les scrutins en un seul jour, réalisant ainsi des économies substantielles en termes de temps et d’argent. FIN, PARTOUT AU CONGO, DE TOUTES LES GUERRES DE HAUSSE OU BASSE INTENSITE.

2. Mode opératoire de cette « petite» réforme.

Remise du Mémo au Président de l’Assemblée nationale

Il s’agit bel et bien d’une réforme mineure parce que tous les électeurs, officiellement recensés par la CENI, conservent leur statut d’électeur. En 2018, ils étaient, semble-t-il, à 40 millions. La seule nouveauté porte sur un point d’une importance vitale pour le redressement du grand Congo. C’est la transformation qualitative des Congolais qui, à travers cette petite réforme, changent de comportement, en passant de « Citoyens complaisants aujourd’hui » en « Citoyens, on ne peut plus exigeants demain». Ce changement radical se produit à travers le vote qui désormais devient plus « intelligent ». Pour y arriver, le droit de vote, à telle ou telle élection, sera désormais couplé au devoir de bien élire. Bien élire signifiant choisir, avec une conscience claire et nette, l’homme ou la femme qui mérite le mandat sollicité, celui ou celle pour qui, malgré tout l’or du monde proposé en échange, on ne changerait pas son choix. Bref, chaque voix deviendrait tellement précieuse que la possibilité de la brader contre des promesses fallacieuses et/ou mensongères, une bière, un t-shirt ou un petit billet de banque, serait quasiment nulle. Une voix tellement précieuse que plus aucun électeur n’envisagerait de ne pas accomplir son devoir civique le jour du vote, laissant ainsi entrevoir un taux de participation de quasiment 100% !!! Last but not least, avec cette petite réforme, le Congo pourrait devenir en matière électorale une source d’inspiration pour les autres Etats africains, ce qui ne serait pas une mauvaise chose en cette année où la présidence de l’Union Africaine est assumée par le Chef de l’Etat congolais.

Jacques Kalokola

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *