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Politique

RDC : Un rapport explosif de l’ONU accuse Kigali d’avoir déployé 6 000 soldats aux côtés du M23

Les rebelles du M23 font leur entrée dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, mardi 20 novembre 2012.

Une nouvelle révélation du Groupe d’experts des Nations Unies, publié le mercredi 2 juillet, vient jeter une ombre lourde sur le processus de paix entre Kinshasa et Kigali. Le document affirme que plus de 6 000 soldats rwandais ont été déployés aux côtés de la rébellion M23/AFC dans l’est de la République démocratique du Congo entre janvier et mai 2025.

Selon ce rapport, des forces spéciales rwandaises ont pris part directement aux offensives qui ont permis la prise de Goma et l’intensification des combats à Bukavu. Une partie des troupes aurait regagné le Rwanda après la chute de Goma, pendant que l’autre poursuivait des opérations clandestines dans le Sud-Kivu, visant un contrôle stratégique du territoire congolais.

Contrairement aux discours officiels de Kigali, les experts de l’ONU affirment que la présence militaire rwandaise n’a pas pour but de neutraliser les FDLR, groupe armé d’origine rwandaise basé dans l’est du Congo. Au contraire, l’installation d’un quartier général des RDF à Gisenyi, ville rwandaise frontalière de Goma, viserait un agenda plus ambitieux : la conquête de terres, l’accès aux ressources minières congolaises, et l’influence politique accrue dans la région.

Des figures clés impliquées à Kigali

Le rapport cite nommément James Kabarebe, actuel ministre rwandais de la Coopération régionale et ancien chef d’état-major des RDF, ainsi que les généraux Vincent Nyakarundi (chef d’état-major) et Patrick Karuretwa (président de la Haute Cour militaire). Tous trois sont présentés comme les architectes de ce soutien militaire direct au M23.

Recrutements massifs et coalition hybride

Toujours selon l’ONU, l’AFC/M23 a lancé une vaste campagne de recrutement, incluant des anciens FARDC, des éléments Wazalendo, d’anciens militaires rwandais et même des membres de la diaspora, parfois enrôlés sous la contrainte. Cette coalition hybride aurait permis à la rébellion de renforcer son pouvoir de frappe et d’élargir son emprise sur les territoires congolais.

Risque de sanctions pour Kigali

Ce rapport onusien soulève de graves violations de la souveraineté de la RDC, en contradiction flagrante avec les engagements diplomatiques pris par le Rwanda. Selon les analystes, Kigali pourrait faire face à de nouvelles sanctions internationales, alors même qu’un accord de paix vient d’être signé entre les deux pays il y a moins d’une semaine.

Une paix déjà fragilisée 

Alors que Kinshasa et Kigali affichaient leur volonté de tourner la page du conflit à travers un accord fraîchement conclu, cette révélation de l’ONU risque de raviver les tensions et de durcir les positions sur la scène régionale et internationale. Les regards sont désormais tournés vers l’Union africaine, les Nations Unies et les partenaires internationaux pour des réponses fermes face à ce que Kinshasa pourrait qualifier d’acte d’agression délibéré.

« Ce n’est plus une guerre d’ombres. C’est une guerre visible, planifiée, et documentée »,commente un diplomate onusien sous couvert d’anonymat.

Reste à savoir si la paix signée résistera à cette tempête diplomatique

NGK

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