RDC: Mwangachuchu réclame ses 200 millions de dollars américains à la présidence de la République

Edouard Mwangachuchu

Les avocats de la défense du député national Edouard Mwangachuchu se sont absentés à l’audience d’instruction du dossier ce mardi 21 mars à la prison centrale de Makala.

Selon la radio onusienne qui a livré cette information, ces avocats du député ont affirmé craindre pour leur sécurité. Ils veulent avoir des garanties.

Allusion faite notamment à leur confrère dans la même cause, le bâtonnier honoraire de Goma Joseph Sanane Chiko. Celui-ci est arrêté et détenu, d’après eux, aux renseignements militaires (ex-DEMIAP).

La Haute Cour militaire a renvoyé la cause à mardi prochain.

Une vraie boîte à Pandore

Selon certaines sources, le député élu de Masisi dit faire l’objet d’un acharnement de la part de la présidence de la République pour le dissuader de réclamer près de 200 millions d’euros prêtés à la présidence de la République en mai 2019 pour la construction d’un nouveau palais présidentiel à Kinshasa.

Les mêmes sources rapportent que Mwangachuchu de l’Union sacrée a avoué aux juges de la cour militaire, être l’un de grands actionnaires de la compagnie de construction : » Démocratic Congo High Tech Construction Company » ( DCHTC), qui avait gagné le marché après une procédure de gré à gré.
L’homme au cœur de ce deal est Mr Fortunat Biselele qui servait de courroie de transmission entre Mr Felix Tshisekedi et le groupe de très influents rwandais.
La tombée en disgrâce de Mr Bifort, sera une des raisons de la panique du député de Masisi, craignant que son argent ne se volatilise et cela malgré les assurances théoriques de la présidence à certains responsables de la DCHTC.
Pour rappel, c’est cette entreprise immatriculée seulement le 31/05/2019 qui a reçu, le 13/06/2019, l’autorisation par la direction générale de contrôle des marchés publics d’exécution desdits travaux qui n’ont jamais commencé.

Mwangachuchu réclame donc, depuis environ 1an, près de 200 millions de dollars américains prêtés à la présidence en mai 2019 pour la construction d’un nouveau palais présidentiel à Kinshasa.

Mwangachuchu a dénoncé le complot contre sa personne orchestré pas certains membres du gouvernement Sama Lukonde et de la présidence de la République pour ne pas lui remettre une somme évaluée à 200 millions d’euros de construction du nouveau palais présidentiel par l’entreprise DCHTC en 2019.

Mwangachuchu a promis de donner aux juges de la cour militaire les noms de tous les officiels civils congolais coopérant avec le M23 ; de la présidence jusque dans les provinces après avoir donné ceux des conseillers du président qui l’auraient piegé pour des questions d’exploitation des minerais dans le Masisi.

Mwangachuchu a promi aux juges d’éventrer le boa.
Plusieurs membres de l’Union sacrée sont dans le viseur!
Le député rwandais de Masisi s’apprête à fournir aux juges des informations compromettantes des collisions entre les forces armées rwandaises (RDF), le M23 et plusieurs autorités congolaises.

Mwangachuchu a rappelé aussi aux juges qu’un certain nombre des membres du M23 et des forces de sécurité rwandaises ont passé plusieurs mois à Kinshasa fin 2019, pris en charge par la présidence de la République. Qu’à la même période, environ 70 réfugiés congolais d’origine tutsi et leurs dépendants sont entrés au pays et ont intégré les forces de sécurité, les entreprises et établissements publics, et que tous sont basés à Kinshasa et dans la partie Est du pays.

Mwangachuchu a déclaré ne pas être membre du M23 et qu’il fallait chercher ceux-ci ci ailleurs, notamment à la présidence de la République et dans le gouvernement.

Mwangachuchu a donné aux juges des informations sur les membres de l’Union sacrée qui portent secours au M23 dans le Masisi.

Il faut rappeler que Edouard Mwangachuchu comparaît depuis le 3 mars devant la Haute cour militaire en procédure de flagrance. Il est poursuivi avec son complice présumé Mushamaliwa, commissaire principal de la police de Goma, pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes et munitions de guerre et incitation des militaires. 

DPN

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