Dans une lettre ouverte adressée au président Félix Tshisekedi, l’Honorable Prosper Ndume Pelé Nzogu tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de « boulevard de la balkanisation » de la RDC. Il pointe du doigt les tergiversations du pouvoir face aux menaces pesant sur l’intégrité territoriale, notamment l’avancée des troupes rwandaises, l’inaction face aux sanctions contre Kigali et les pressions internationales jugées nuisibles à la souveraineté nationale.
L’auteur exhorte le Chef de l’État à un sursaut patriotique, en appelant à concrétiser les accords militaires avec Pékin et Moscou pour défendre le pays. Il met en garde contre une trahison historique et exhorte Félix Tshisekedi à s’inspirer des figures emblématiques de la lutte africaine pour refuser « le déshonneur et la soumission ». Cette prise de position radicale relance le débat sur la gestion de la crise sécuritaire et la stratégie diplomatique congolaise.
Monsieur le Président,
Je me sens le devoir d’attirer votre attention sur la nécessité et l’urgence de dire la vérité à la RDC, à son pauvre Peuple en perpétuel génocide, et à l’Afrique dans son élan de libération.
En effet, tous les signaux au rouge indiquent clairement l’ouverture d’un boulevard vers le morcellement de la RDC, tel que planifié par l’ennemi, en l’occurrence le réseau criminel du nobelisé génocidaire rwandais Paul Kagame avec ses ramifications mondiales, dont les États-Unis et l’Union européenne.
Les Congolais sont tétanisés par les piliers essentiels du plan de l’ennemi à ce stade, notamment l’inexécution des résolutions, condamnations et sanctions contre le Rwanda, le gel du Projet d’accord RDC-EU, l’avancée des troupes rwandaises sur le territoire national, les négociations impossibles et périlleuses, la neutralisation et/ou l’assassinat du Chef de l’État, la réinstallation de l’autre nobelisé génocidaire rwandais Kazemberere Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila Kabange au pouvoir, et la balkanisation de la RDC.
Le Peuple congolais est déçu et inquiet de voir ledit plan se réaliser jour après jour, au point de subir mépris, condescendance et humiliation extrême de la part du même ennemi, qui étale à la face du monde l’essoufflement de votre génie dans la quête de solution durable à l’holocauste congolais.
Profitant de vos faiblesses et erreurs récurrentes, le prédateur envahisseur procède par les menaces et pressions des temps anciens, mais il synchronise aussi l’ensemble des initiatives de résolution de la crise qui accompagnent sa conspiration.
De la diplomatie aux consultations politiques en cours, en passant par les processus de Nairobi, de Luanda, soutenus par l’ONU, l’UA, l’EAC, la SADC, ainsi que par les rencontres autour de l’Émir Tamin ben Hamad Al-Thani à Qatar, le Pacte pour la paix et le bien-vivre ensemble sous l’égide de la Cenco et l’ECC, sans oublier la petite affaire Ronny Jackson.
Monsieur le Président,
Toutes ces combinaisons cyniques ne visent qu’à distraire, humilier, faire tourner votre Excellence et les Congolais en bourrique.
Je connais les menaces de tous ordres que vous subissez matin midi soir, mais j’ai alerté depuis bientôt deux ans, en démontrant que « le problème congolais ne sera pas résolu par l’ennemi qui l’a créé, et qui tient à le perpétuer. » (Albert Einstein).
Par conséquent, la seule et unique solution pour la RDC et vous-même, réellement en danger, est divine en ce qu’elle découle de la volonté de l’Éternel des armées qui, dans son autorité souveraine absolue, a décidé de l’évolution des rapports de force dans le monde, créant ainsi un nouveau contexte géopolitique à cet effet.
Monsieur le Président,
La solution divine réside dans un combat de survie, d’indépendance, de souveraineté et d’intégrité du territoire national. À l’instar des pays précurseurs de la libération africaine, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad.
Le moment est venu de rouvrir le front populaire pour concrétiser les Accords militaires signés à Pékin et à Moscou, dans le cadre des relations partenariales géostratégiques nouvelles, qui accordent la priorité à la gestion des « rapports de force » à tous les niveaux.
Dans ce cas, et quelles que soient les menaces et pressions subies, votre Excellence a le droit, le devoir et l’obligation de dire « Non, 3 x Non au déshonneur et à la guerre à la fois ».
Monsieur le Président,
À l’allure où évoluent les évènements, vous n’avez d’autre choix que de vous reprendre illico presto.
Si vous ne le faites pas, l’histoire retiendra que vous êtes en train non seulement de sacrifier la Nation comme Bachar al-Assad en Syrie, mais aussi de trahir la Patrie à votre tour, accréditant ainsi la prophétie du compatriote Honoré Ngbanda d’heureuse mémoire.
Monsieur le Président,
Ce n’est en tout cas pas vous Félix « Tshisekedi » Tshilombo, zaïrois de père et de mère, dont le pur sang congolais coule dans les veines, qui offrirez un tel spectacle funeste à un monde qui bascule.
Regardez-vous dans le miroir et confirmez votre serment de « mourir héros » comme Patrice Emery Lumumba, Mzee Laurent Désiré Kabila, comme moi-même très humblement.
Car, autant les Congolais se refusent de demeurer un Peuple asservi dans un nouveau contexte géopolitique plutôt ouvert, autant il vous est formellement interdit de mourir esclave, à genoux, lâche, traître et maudit, comme la plupart des membres de nos élites.
Convaincu que la mission divine de sauver la Patrie en danger vous est confiée, j’encourage encore et encore votre Excellence à assumer vos responsabilités jusqu’au bout.
Moto ya kobangisa yo ajali te.
Sentiments hautement patriotiques.
Honorable Prosper NDUME Pelé Nzogu
Libreville, le 29 mars 2025