RDC : les régimes de Kabila et Tshisekedi caractérisés par une mauvaise gestion de finances publiques (ODEP)

Le directeur général de l’Odep, Floribert Muteba (au centre), lors de la présentation du rapport d’analyse de l’exécution du budget de la RDC pour les exercices 2012-2014. Kinshasa, le 26 août 2015. Ph. Radio Okapi/Nadiine Fula.

L’Observatoire de la dette publique du rapport comparatif de la gestion des finances publiques (ODEP) a publié vendredi 16 juillet à Kinshasa un rapport comparatif des deux régimes de Kabila et Tshisekedi. Dans un point de presse, le président de l’ODEP, Florimond Muteba, a déclaré que les régimes se succèdent mais la mauvaise gouvernance de finances publiques demeure et empire. Et cela, au mépris de l’éradication de la pauvreté et de la lutte pour le développement et la transformation sociale

« Nous considérons que la même négligence, la même exclusion du secteur pro-pauvre a accompagné tous les deux régimes. De 2017 à 2019, le comportement est le même : plus de moyens pour les institutions et moins de moyens pour les secteurs pro-pauvres, et une exécution minable, parce que même quand on donne 3 pour cent à l’agriculture, c’est à peine 0,8% d’exécution », a déploré Florimond Muteba.

Selon lui, une politique comme celle-là ne pas permettre une croissance inclusive, ne peut pas permettre la lutte contre la pauvreté et ne peut pas permettre l’émergence même de la RDC ; parce qu’il s’agit d’une évolution qui exclut.

« Comment voulez-vous faire un développement sans que des millions des congolais soient à la fois le moteur, les acteurs et les bénéficiaires de ce développement ? », s’est-il interrogé ; avant de poursuivre la description de la situation sur le terrain :

« Le capital se fait chez soi, la dette congolaise intérieure est négligée par exemple. On ne paie pas les fournisseurs congolais, les hommes d’affaires congolais, les entrepreneurs congolais. C’est une politique budgétaire négative, qui ne tient pas compte de la justice distributive. 

Florimond Muteba recommande alors au Parlement le renforcement de contrôle de l’exécution de la loi des finances en interpellant les membres du Gouvernement, des institutions et des services publics.

Okapi.net

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