RDC: les recettes assignées à la Police nationale sont évaluées à 115,9 milliards de CDF dans le budget 2022

Les éléments de la police nationale congolaise

Bien qu’ayant pour mission principale la sécurisation des personnes et de leurs biens, la Police nationale congolaise devrait également participer à la mobilisation des recettes dans le cadre du budget de l’État de l’exercice 2022.

A cet effet, le Gouvernement congolais fixe les assignations de la Police nationale congolaise (PNC) à hauteur de 115,9 milliards de Francs congolais (CDF) soit plus de 58 millions de dollars américains au taux budgétaire moyen de 2085 CDF pour un dollar américain.

Ces recettes assignées à la PNC enregistrent un taux d’accroissement de 50,5% par rapport à leur niveau dans le budget de l’exercice 2021 où elles étaient fixées à 77 021 414 400 milliards de CDF.

À mi-chemin de l’année 2021, les recettes réalisées par la Police nationale congolaise ont été évaluées à 14 534 156 536 milliards CDF contre les prévisions budgétaires arrêtées à hauteur de 38 510 707 200 milliards CDF soit un taux d’exécution 37,7%.

Les raisons de ce faible taux de mobilisation des recettes de la Police nationale congolaise s’explique par :

• l’irrégularité, voire l’absence des missions mixtes DGRAD-Service ;
• le manque de motivation du personnel de la Police et l’insuffisance du personnel de la DGRAD et des Finances (Ordonnateurs délégués et Comptables publics ) dans certains postes de police occasionnant
ainsi la consommation à la source des recettes de la Police Nationale ;

• l’ignorance, par plusieurs de ces acteurs, des procédures d’exécution des opérations des recettes
publiques et de bien d’autres textes légaux et réglementaires relatifs aux finances publiques.

Pour réussir ce pari en 2022, la Police Nationale Congolaise (PNC) compte mettre en œuvre les stratégies ci-après :

• la nécessité des missions mixtes de contrôle et la motivation du personnel ;

• l’organisation des séminaires de renforcement des capacités des différents intervenants du circuit de
perception des recettes ;

• l’application des sanctions disciplinaires ou pénales à l’encontre des intervenants responsables du coulage des recettes ;

• la mise en place des ordonnateurs délégués de la DGRAD et des comptables publics à travers tous les
centres
d’ordonnancement des recettes de la PNC.

Mitterrand MASAMUNA/Zoom-Eco

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