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Economie

RDC – Le “Go Pass” dans la tourmente : l’Assemblée nationale brandit l’arme du contrôle parlementaire

Un vent de tempête souffle sur la Régie des Voies Aériennes (RVA). La fameuse redevance aéroportuaire connue sous le nom de “Go Pass” fait l’objet d’une enquête parlementaire sans précédent, déclenchée après une interpellation choc à l’Assemblée nationale. Au cœur des débats : quinze années de perception de cette taxe, entourées d’une opacité jugée intenable par les élus.

Le vendredi 30 mai restera sans doute gravé dans les annales du Palais du Peuple. Ce jour-là, le député Claude Misare a jeté un pavé dans la mare en dénonçant avec vigueur une « escroquerie d’État ». Selon lui, le “Go Pass”, systématiquement ponctionné sur chaque billet d’avion, n’a jamais fait l’objet d’un bilan clair ni d’une reddition de comptes sérieuse. Et le face-à-face tendu avec le directeur général de la RVA, Ngoma Mbaki, n’a fait qu’envenimer les choses.

Le ton est monté, les questions ont fusé, mais les réponses, jugées vagues et incomplètes, ont fini par convaincre les parlementaires de passer à la vitesse supérieure. Résultat : une commission d’enquête parlementaire a été officiellement constituée, armée d’un mandat clair et d’une mission cruciale — retracer la trajectoire financière de cette redevance, évaluer son impact réel sur les infrastructures, et identifier d’éventuelles malversations.

Ce tournant marque plus qu’un simple épisode de tension entre pouvoir législatif et direction d’une entreprise publique. Il symbolise une inflexion majeure dans l’exercice du contrôle parlementaire. Car derrière le dossier “Go Pass”, c’est toute la question de la gouvernance et de la transparence dans les finances publiques qui est remise sur la table.

L’Assemblée nationale envoie ainsi un message limpide : la tolérance zéro envers la mauvaise gestion est désormais à l’ordre du jour. Et la RVA, longtemps considérée comme une « boîte noire » du secteur aérien, va devoir s’expliquer.

Cette initiative parlementaire, applaudie par plusieurs organisations de la société civile, pourrait faire figure de cas d’école dans la refondation des rapports entre citoyens et institutions. Si elle aboutit, elle jettera les bases d’un contrôle plus rigoureux dans d’autres entreprises stratégiques du pays.

Le peuple congolais, lassé des scandales à répétition, attend des réponses pas des discours. Et pour la première fois depuis longtemps, l’espoir renaît que la lumière finira par percer les ténèbres de la gestion publique.

La Rédaction

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