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Les ressources naturelles sont en danger dans la rivière Aruwimi, territoire de Basoko, dans la province de la Tshopo. Une abondante activité d’exploitation illicite de l’or alluvionnaire et de pollution par des sujets chinois y est observée et déplorée. Ces Chinois opèrent sous couvert de la Société Xiang Jiang Mining Sarl, créée à Kinshasa le 29 avril 2019 pour une durée de 99 ans. L’alerte est donnée par le député national Faustin Toengaho Lokundo.
L’élu de la Tshopo a récemment organisé ses propres enquêtes à la faveur des randonnées filmées sur la rivière Aruwimi. Un extrait des vidéos y relatives est postée sur Twitter.
Dans son récit, Faustin Toengaho semble charger les Chinois de Xiang Jiang Mining Sarl de fausses déclarations, exploitation illicite des ressources naturelles et pollution de la rivière Aruwimi. Il appelle à mobiliser les autorités compétentes jusqu’au niveau central pour tirer au clair cette affaire. À en croire l’élu, les Chinois ont parlé initialement d’une opération de recherches.
Mais ils iraient au-delà en réalité et seraient dans l’exploitation… scandaleuse des matières précieuses, de l’or de la rivière Aruwimi. Si ces soupçons viennent à se vérifier, l’attitude de Xiang Jiang Mining Sarl passerait pour un mensonge éhonté destiné à se soustraire des impôts et taxes.
«À côté de nous, vous êtes en train de voir des différents dragues posés par des Chinois alors qu’il a été dit qu’il s’agissait d’une opération des recherches. Mais ce que nous sommes en train de voir, ce n’est plus une recherche plutôt une exploitation pure et simple des matières précieuses qui se trouvent au fond de la rivière Aruwimi», fait constater le député Toengaho.
Puis de prévenir contre l’éventuelle pollution causée par cette extraction illégale: «Des Chinois y travaillent pendant toute la journée et jusqu’au-delà de 18 heures. Il y a beaucoup de dragues en activité sur la rivière. Et cela dégage de la saleté qui contribue à la pollution de la rivière Aruwimi alors que toutes les populations en aval vivent de cette eau et il y en a qui la consomment. La couleur de cette eau, qui va jusqu’à côté du chef-lieu du territoire de Basoko, change. On se pose maintenant des questions sur les substances chimiques qu’il y a dedans et qui peuvent être nocives à la population ainsi exposée à un grand danger».
Selon la presse locale, les dragues robot amenés par les Chinois accostent à Yangoma, dans le territoire de Basoko, en attente d’aborder la rivière Aruwimi jusqu’au village Liambe. Toengaho est d’avis que cette manière de faire de Xiang Jiang Mining Sarl contribue à polluer l’environnement. Il a estimé que cette situation susceptible de créer des dangers incalculables à la population doit interpeller les autorités à tous les niveaux.
Dans un échange au téléphone dimanche avec «AfricaNews», le député Toengaho a promis de saisir officiellement les autorités compétentes jusqu’au niveau central sur ce dossier explosif. Il faut craindre que l’extraction informelle de l’or alluvionnaire de la rivière Aruwimi occasionne des sorties d’importantes quantités non retracées du minerai, le tout sans que le moindre impôt local ne soit payé et que la population locale n’en profite.
Le gisement minier de l’or découvert dans le secteur Bangelema-Mongandjo, dans le territoire de Basoko, est le deuxième de la série en Afrique, après celui du Katanga, d’après le rapport des analyses faites par des experts.
Africanews
