
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a rendu public, le mardi 19 octobre 2021, son rapport d’activité pour l’année 2020. C’était en présence du Ministre d’Etat en charge du développement rural, des quelques membres du bureau du Sénat ainsi que de plusieurs autres personnalités du pays, réunis dans la salle des spéctacles du Palais du Peuple. La Commission Nationale des Droits de l’Homme, par le truchement de son Président national, Me Mwamba Mushikonke, a noté avec satisfaction les avancées enregistrées sous le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, caractérisées par sa volonté politique de respecter les droits de l’homme, matérialisée notamment à travers différentes catégories des droits de l’homme. Toutefois, elle fait constater aussi des cas des violations des droits de l’homme qui continuent à persister sur l’ensemble du territoire national.
Selon la Commission Nationale des Droits de l’Homme, en rapport avec les droits civils et politiques, les avancées sont caractérisées notamment par la lutte contre l’impunité tel qu’exprimé lors de différents discours du Chef de l’État, la libération des détenus dans le cadre de la lutte contre la propagation de la COVID-19 pour désengorger les prisons, la commutation de la peine à certains condamnés fixée par les ordonnances présidentielle. La lutte contre le terrorisme, par la mise en place des coordinations y relatives.
En rapport avec les droits économiques, sociaux et culturels, la CNDH salue l’engagement du Chef de l’Etat de lutter contre la corruption, le détournement des fonds ainsi que le blanchiment d’argent. C’est dans ce cadre que le Chef de l’État a créé l’agence de prévention et de lutte contre la corruption. Elle salue la volonté du Chef de l’État à continuer avec la gratuité de l’enseignement et sa volonté d’assurer la couverture santé universelle.
En rapport avec les droits collectifs, la CNDH note la volonté du Chef de l’État à mettre fin à la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo, à appuyer la mise en œuvre de la lutte contre le réchauffement climatique par la politique du reboisement.
Concernant les violations enregistrées, cette institution d’appui à la démocratie note la lenteur dans le traitement des dossiers des détenus suite à l’insuffisance des magistrats, le décès, la malnutrition et autres maladies dans les prisons et dans les cachots liés aux mauvaises conditions carcérales. La torture, les arrestations arbitraires, les détentions illégales pour des faits bénins. La justice sélective.

En rapport avec les droits économiques, sociaux et culturels, on note la persistance des faits de corruption dans le chef des agents de l’État. La gratuité de l’enseignement de base est butée au problème des infrastructures scolaires, à la rémunération des enseignants tandis que la couverture sanitaire universelle est butée aussi au problème d’accessibilité et des infrastructures sanitaires. Le détournement des vivres dans le chef des officiers militaires et policiers, est aussi signalé.
La CNDH invite par ailleurs toutes les institutions de la République, services et préposés de l’État à respecter les droits de l’homme en tenant compte de la vision du Chef de l’État afin de contribuer à l’instauration d’un Etat de droit en République Démocratique du Congo. Elle réitère enfin son vœu d’appropriation et de mise en œuvre de ses recommandations formulées aux différentes institutions désignées par sa Loi organique. Ces recommandations, une fois mise en œuvre, contribueront à l’amélioration de la situation des droits de l’homme en RDC.
William Tambwe