Trente ans après l’arrêt de ses activités, la mine de zinc de Kipushi, située à 30 kilomètres de Lubumbashi, reprend vie. Ce dimanche, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a inauguré ce qu’il a qualifié de « pilier stratégique pour l’avenir économique du pays » la plus grande usine de zinc d’Afrique, marquant une nouvelle étape dans le développement du secteur minier congolais.
Un rêve devenu réalité
Devant une foule enthousiaste et des personnalités locales et internationales, le Chef de l’État a coupé le ruban symbolique, ouvrant officiellement les portes de cette infrastructure de pointe. Marna Cloete, présidente d’Ivanhoe Mines, a rappelé avec émotion le parcours historique de la mine.
« Cette mine, dont les opérations ont débuté en 1924, s’était arrêtée en 1993. Aujourd’hui, nous célébrons sa renaissance. Après avoir construit la plus grande mine de cuivre d’Afrique, nous sommes fiers d’inaugurer la plus grande mine de zinc du continent. »
Avec une capacité de production impressionnante de 45 000 tonnes de zinc par mois, cette nouvelle unité est bien plus qu’un atout industriel : elle est le symbole d’une RDC qui transforme son potentiel minier en réalité économique.
Une victoire nationale
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a salué cette inauguration comme « une victoire nationale » et une concrétisation de la vision du Président Tshisekedi pour diversifier l’économie et améliorer le climat des affaires.
« La mine de Kipushi, avec son gisement de classe mondiale, renforce la RDC comme un acteur stratégique sur le marché mondial des minerais. Ce projet est un levier majeur pour la création d’emplois et l’augmentation des recettes d’exploitation », a-t-il déclaré.
Jean-Lucien Bussa, ministre du Portefeuille, a quant à lui souligné les retombées économiques de ce projet, notamment l’accroissement de la contribution du secteur minier au budget de l’État et au produit intérieur brut (PIB).
Un nouveau paradigme pour la Gécamines
Olivier Bimiongo, président du Conseil d’administration de la Gécamines, a qualifié cette relance de « symbole vivant et visible par tous d’une nouvelle dynamique dans le paysage minier congolais ». Il a également annoncé une augmentation significative des parts de l’État dans le projet.
« Nos parts sociales passeront de 32 % à 38 % d’ici quelques jours, puis à 43 % dans trois ans et à 89 % dans 12 ans. Cette mine est désormais synonyme de richesse partagée pour le bonheur de tous ».
Un rituel ancestral pour bénir l’avenir
La cérémonie a également été marquée par un moment fort de spiritualité, l’application du « kaolin sacré », un rituel ancestral symbolisant la bénédiction des ancêtres. Ce geste, profondément ancré dans les traditions locales, vient renforcer l’idée que cette mine est désormais un bien commun, destiné à servir les générations actuelles et futures.
Une ambition nationale
Cette inauguration s’inscrit dans la stratégie ambitieuse du gouvernement congolais pour transformer le secteur minier en un moteur de croissance durable. Avec la relance de Kipushi, le Haut-Katanga devient le fer de lance d’une RDC qui aspire à devenir une référence mondiale en matière d’exploitation minière responsable.
Ce projet n’est pas seulement un témoignage du potentiel du pays, mais aussi une promesse : celle d’un avenir où les richesses naturelles de la RDC contribueront pleinement au développement et au bien-être de son peuple.
Glad NGANGA
Soyez le premier à commenter