L’opposant Jacky Ndala, figure controversée et ancien proche de Moïse Katumbi, a été condamné ce mercredi 18 décembre à une peine de 2 ans et 6 mois de servitude pénale par le tribunal de paix de Kinshasa/Kinkole. Reconnu coupable de propagation de faux bruits, cette décision intervient après ses déclarations sur un supposé “viol” lors de sa détention à l’Agence nationale de renseignement (ANR) en 2021.
Un verdict attendu
Le procès, suivi avec attention par l’opinion publique, avait pris un tournant décisif lorsque le ministère public avait requis une peine d’emprisonnement ferme de trois ans. Le tribunal a finalement opté pour une peine légèrement réduite, tout en jugeant les accusations de l’opposant comme une atteinte grave à l’image des institutions.
Dans son témoignage controversé, Jacky Ndala avait affirmé avoir été victime d’un viol dans les locaux de l’ANR, une accusation qui avait suscité une vive indignation et un débat sur les conditions de détention en RDC.
Un procès sous tension
La condamnation de Jacky Ndala intervient dans un climat politique tendu, où la liberté d’expression et les droits des opposants sont régulièrement remis en question. Ses partisans dénoncent un procès politique visant à réduire au silence une voix critique du régime.
Pour d’autres, cette décision judiciaire marque une réponse ferme aux “allégations infondées” qui pourraient ternir l’image du pays.
Les réactions en chaîne
L’affaire, surnommée “sodomie à l’ANR”, a profondément divisé l’opinion.
• Les partisans de Jacky Ndala dénoncent une instrumentalisation de la justice pour réprimer un opposant vocal.
• Le camp gouvernemental, pour sa part, salue une décision qui “protège la dignité des institutions et lutte contre les fausses accusations.”
Un symbole de la répression ou de la justice ?
Cette condamnation relance le débat sur le traitement des opposants politiques en RDC. Jacky Ndala, qui a longtemps été le bras droit de Moïse Katumbi avant de se forger sa propre carrière politique, incarne pour certains la résistance face à un système répressif. Pour d’autres, ses accusations contre l’ANR relèvent d’une tentative de manipulation médiatique.
Alors que Jacky Ndala entame sa peine, ses avocats annoncent déjà un recours en appel, espérant renverser une décision qu’ils jugent injuste et politiquement motivée.
Quel avenir pour l’opposition en RDC ?
La condamnation de Jacky Ndala est un nouveau signal pour l’opposition en RDC. Dans un contexte pré-électoral tendu, elle soulève des questions sur l’indépendance de la justice et la liberté d’expression dans un pays où les voix discordantes sont souvent muselées.
Pour l’heure, l’affaire Jacky Ndala continue de faire couler beaucoup d’encre, et son dénouement en appel pourrait redéfinir les contours du débat démocratique en République démocratique du Congo.
Glad NGANGA