RDC : Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique, le CSAC met en place une cellule d’aide et d’assistance juridique aux victimes

Tito Ndombi lance les activités

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a procédé, le mercredi 23 juin 2021, au lancement officiel de la campagne de lutte contre le harcèlement sexuel dans la sphère médiatique de la République Démocratique du Congo.

C’est le Président de cet organe, Tito Ndombi, qui a lancé ses activités au cours d’une conférence de presse.

A cet effet, Tito Ndombi a indiqué la mise en place d’un mécanisme et d’une cellule d’aide et d’assistance juridique permettant d’écouter, appuyer et accompagner les journalistes victimes de harcèlement sexuel dans leurs organes respectifs.

« Les médias sont censés accompagner le combat de lutte contre les violences faites aux femmes et non d’abriter des harceleurs. Encore que, dans les organes de presse, il y a des femmes qui harcèlent les hommes.», a-t-il affirmé.

Selon Tito Ndombe, «les organisations syndicales et professionnelles des hommes et des femmes des médias doivent travailler à la mise en place d’un mécanisme et d’une cellule d’aide et d’assistance juridique pour écouter, appuyer et accompagner les journalistes victimes de harcèlement et de tout type d’abus sexuels ou non, dans l’exercice de leurs profession ».

A cette occasion, la coordinatrice de la Télévision Justicia, Nathalie Kapela, a profité de cette occasion pour inviter la population à pouvoir dénoncer toute tentative de harcèlement dans le milieu du travail.

« Malgré la loi et toutes ses mesures d’application, cette pratique continue à être observée dans plusieurs secteurs de la vie et particulièrement dans le milieu professionnel notamment dans les organes de presse », a déclaré Nathalie Kapela.

Et d’ajouter: « Très souvent dans le silence, personne n’ose en parler surtout pas les victimes. En dehors de quelques rares cas. Entre-temps, le phénomène se répand et il a impact négatif sur la rémunération, la promotion en carrière et aux conditions de travail des victimes. Et dans certains cas les victimes sont contraintes d’abandonner l’emploi. C’est pour cela, qu’il est plus que temps d’agir, agir pour dénoncer, agir pour sensibiliser nos pairs, agir pour faire connaître la loi, agir enfin pour faire bouger les lignes ».

Ainsi, le lancement de la campagne contre le harcèlement sexuel ouvre la voie à une formation pour renforcer les capacités des journalistes afin de lutter efficacement contre cette pratique.

Il sied de signaler que cette campagne est soutenue par Internews et l’Ambassade de la Suède.

Mitterrand MASAMUNA/Zoom-Eco

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *