RDC : Félix Tshisekedi veut « mettre fin à toutes les pratiques » qui gangrènent l’appareil sécuritaire

Félix Tshisekedi intervenant à l’ouverture, jeudi 12 mai 2022 à Kinshasa, du séminaire sur l’éthique et la déontologie militaire.


Photo/Présidence RDCLe président de la République Félix Tshisekedi a ouvert ce jeudi 12 mai, au groupement des Écoles militaires (ex-Centre supérieur militaire) à Kinshasa, le séminaire sur l’éthique et la déontologie militaire.

A cette occasion, selon une dépêché de la présidence de la République, il a « dénoncé et fustigé publiquement » le comportement pervers de certains cadres de l’armée qui s’adonnent à des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie militaire.

« Il est temps de mettre fin à toutes les pratiques qui ont favorisé les assassinats et meurtres de nos concitoyens », a affirmé Félix Tshisekedi.

Dans le même ordre d’idées, le chef de l’Etat a rejeté l’idée d’une alliance entre des officiers FARDC et des groupes armés afin de combattre un autre groupe armé, en l’occurrence le M23.

« On n’éteint pas le feu en jetant de l’huile au feu », a martelé le président de la République. 

Félix Tshisekedi tient ces propos quatre jours seulement après que quatre groupes armés se sont engagés à cesser toute hostilité entre eux et à soutenir les FARDC contre toute menace extérieure.

Le pacte de non-agression entre ces miliciens a été signé à l’issue d’une rencontre tenue à Pinga (Nord-Kivu).

Cette rencontre avait réuni notamment Janvier Karahiri du groupe Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), basé à Masisi, Guidon Mwissa de Nduma defense of Congo (NDC-Rénové) de Walikale, Sanctus Domi du Collectif des mouvements pour le changement (CMC-Nyatura) et Jean Marie Nyamuganya de Nyatura Bazungu. 

Faibles résultats des FARDC 

Toutefois, le président de la République a réaffirmé sa volonté de poursuivre la réforme au sein de l’armée, promettant de mettre tous les moyens pour une montée en puissance des FARDC. 

Selon lui, jamais dans l’histoire de la RDC, l‘armée nationale n’a reçu autant de moyens financiers comme actuellement.

Il reconnait cependant que « les résultats ne sont pas proportionnels aux moyens mobilisés« . 

Cette contreperformance est liée notamment aux antivaleurs qui gangrènent l’appareil sécuritaire de la RDC. Le ministre de la Défense nationale a cité entre autres, le népotisme, le clientélisme, le tribalisme, etc.  

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