RDC : Félix Tshisekedi appelle à une réforme constitutionnelle pour un État plus efficace

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé un appel fort en faveur d’une réforme constitutionnelle visant à adapter le cadre institutionnel du pays aux aspirations de son peuple. Lors de son discours annuel sur l’état de la Nation, prononcé devant le Parlement réuni en Congrès, le Chef de l’État a invité les Congolais à une réflexion commune pour bâtir une gouvernance plus efficace et inclusive.

Un appel à moderniser l’État

« Il est peut-être temps d’engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle, afin d’éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique », a déclaré Félix Tshisekedi. Le Président a souligné que cette démarche ne vise pas une simple révision technique, mais une réforme globale, destinée à renforcer les institutions et à mieux répondre aux défis actuels.

Ce projet, selon lui, devrait refléter les réalités et les aspirations profondes de la nation congolaise. « Je reste convaincu que, malgré les défis, unis, nous pouvons transformer nos potentialités en richesses réelles, nos faiblesses en forces, et notre diversité en un facteur de cohésion », a-t-il affirmé.

Un débat national déjà lancé

Cette annonce a suscité des réactions variées au sein de la société congolaise. Plusieurs organisations sociopolitiques, notamment des partis membres de l’Union sacrée de la Nation, ont exprimé leur soutien et manifesté leur intérêt à participer à la commission multidisciplinaire que le Président entend mettre en place pour conduire les consultations.

Par ailleurs, un regroupement de personnes vivant avec handicap a plaidé pour que cette réforme intègre des dispositions renforçant leur inclusion sociale.

Cependant, cette initiative est loin de faire l’unanimité. L’opposition, menée par Martin Fayulu, accuse Félix Tshisekedi de vouloir s’éterniser au pouvoir. « Ce projet de réforme est un prétexte pour s’accaparer durablement le contrôle des institutions », a dénoncé Fayulu.

Appel à l’apaisement et à l’inclusion

Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a tenté de calmer les esprits en appelant à une approche inclusive et sereine. « Cette réforme, si elle doit se faire, doit impliquer toutes les forces vives de la nation dans un esprit de dialogue et de respect des sensibilités », a-t-il déclaré après une rencontre avec le Chef de l’État.

Un défi à la hauteur des ambitions

Pour Félix Tshisekedi, cette réforme s’inscrit dans un contexte politique exigeant. La première année de son mandat a été marquée par des délais dans la mise en place des institutions, ralentissant le démarrage de son programme. « Ces délais, bien que contraignants, étaient indispensables pour respecter les échéances et les procédures fondamentales de notre démocratie », a-t-il rappelé.

Alors que le pays s’engage dans ce débat crucial, la réforme constitutionnelle pourrait redessiner l’avenir institutionnel de la RDC. Si elle réussit, cette initiative pourrait poser les bases d’un État plus fort et plus en phase avec les aspirations de ses citoyens.

Glad NGANGA

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