RDC: Enfin, les inaudibles députés nationaux de la Tshopo se réveillent !

Députés nationaux de la Tshopo chez Sama Lukonde

On ne les avaient jamais vu aussi soudés autour d’un sujet assez capital , sauf quand il fallait sauver un ministre ressortissant de la province de la Tshopo, ce fut le cas avec la ministre honoraire de la Fonction publique, Yollande Ebongo, et cette intervention, n’est pas, généralement du gratos, c’est après avoir vu…

Quelle ne fut cette grande surprise de voir ces élus de la plus grande province de la République en terme de dimension débarquer un dimanche 17 Octobre au numéro 5 de l’avenue Roi Baudouin pour rencontrer le Premier Ministre Sama Lukonde.

Entretien avec le Chef du gouvernement

C’est le député national élu de Kisangani et cadre du Fcc, Simene wa Simene, que l’on ne voit plus dans les couloirs du palais du peuple alors qu’il est resté plusieurs années président de la très sérieuse commission Ecofin durant les années Kabila. Le PCA du Guichet Unique des entreprises étrangères, EGUCE, puisqu’il l’est, a donné les grandes lignes de cette rencontre:

 » Nous avons aussi parlé de toutes les questions concernant les naufrages à répétition sur le fleuve Congo, et généralement entre la ville de Kisangani et le territoire de Basoko. Nous avons parlé de la question des victimes de guerre de Kisangani à travers les effets de la guerre que les deux nations étrangères, l’Ouganda et le Rwanda, se sont livrées dans la ville de Kisangani. Nous avons parlé de l’exploitation forestière et minière illégale, notamment dans le territoire de Basoko et même dans les territoires de Bafwasende et de Banalia. Nous avons aussi parlé de la question du parc de Maïko et de Lomami« , a-t-il dit, avant d’exprimer sa joie de voir le Premier Ministre prêter une oreille attentive à leurs doléances et promettre de trouver progressivement des réponses à chacune de ces questions. 

A en croire le député Samuel Simene, le Chef du Gouvernement a promis de s’occuper prioritairement de la question de l’électricité dans la ville de Kisangani.

Quand on ramasse toutes les questions exposées par ces derniers au Premier Ministre, on se rend vite compte que c’est depuis des lustres que la population de la Tshopo n’a cessé d’interpeller ses représentants venus se pavaner à Kin la poubelle et qui tournent, souvent, le dos à leurs électeurs durant tout leur mandat au Parlement. Cette attitude avait déjà coûté cher au même porte-parole Simene wa Simene, qui avait eu un vrai râclet aux élections des gouverneurs il y a quelques années. Il était battu au pilori par celui qu’il traitait de « moins que rien »! Bon, c’est du passé.

La question que tout boyomais se pose, présentement, est de savoir pourquoi ce réveil tardif alors qu’aucun député national élu de la Tshopo n’avait posé ces problèmes en pleine hémicycle comme font leurs collègues d’autres provinces. On pouvait compter l’un d’entr’eux qui avait pris le courage de parler de la panne d’électricité mais que l’on a vu très préoccupé par l’interpellation du VPM de l’intérieur, Daniel Aselo, par Okundji en rapport avec la province du Sankuru qui n’avait rien à faire avec la Tshopo. Le public l’avait tellement remarqué avec son collègue élu de Yahuma qu’il a commencé à se demander si ce monsieur n’était pas, finalement, de Katakokombe?

Selon certaines sources, le même caucus sera reçu par le Chef de l’Etat durant cette semaine:

 » Le chef de l’Etat cherche à avoir le coeur net sur ses chances dans l’espace orientale qui serait à grande partie contrôlé par Moise Katumbi, alors, tous les moyens sont à capitaliser. La majorité des députés nationaux de la Tshopo ayant traversée, il faut passer vite à l’action« , confie notre source.

Rien d’étonnant quant à cette classe politique Tshopolite qui n’a cessé de se retrouver que dans des salles coups et servir de tremplin. Certains ont déjà leurs 16.000 bals depuis la semaine dernière et ne pourront pas sortir les poches vides de la cité de l’Union africaine. Entre temps, c’est la misère noire à Boyoma et ses environs.

Décidément, Tshopo n’a pas de chance.Les politiques tshopolites sont réputés, à majorité, agent double, les ressortissants de l’ancienne province orientale ayant servi d’agents sous le règne de Mobutu et Kabila avec la bénédiction de leurs leaders comme Nendaka, Akafomo, etc. Cette image ternira longtemps la réputation des ressortissants de cet espace, accusés, abusivement, de très astucieux et dangereux partout où ils se présentent.

Qu’à cela ne tienne, si ces députés nationaux peuvent user de leur influence pour arracher ce qu’ils demandent, ce serait déjà une bonne chose , sauf que les plus sceptiques ne cessent de décrier cette lenteur:  » Bali kuwa wapi zamani yote ile », peut on entendre dans les lieux boyomais pour dire: où étaient-ils depuis tout ce temps ».

Don Petit N’Kiar

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *