RDC : depuis la résurgence du M23, le flux migratoire entre Goma et Rubavu réduit à environ 2 880 passages journaliers

Ville de Goma

Le flux migratoire entre la ville rwandaise de Rubavu (anciennement appelée Gisenyi) et Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est en baisse depuis la résurgence du Mouvement terroriste dit « M23 » avec le soutien de l’artillerie et des militaires du pays de Paul Kagame.

Selon les indications d’un responsable des services de migration rencontré à la Petite Barrière à Goma, c’est plus ou moins 2 500 citoyens rwandais qui traversent la frontière chaque matin pour mener leurs activités à Goma et ceux-ci regagnent Rubavu dans la soirée.

D’après la même source, bien avant la réapparition des insurgés du M23 à Bunagana mi-juillet 2022, le flux migratoire des populations rwandaises vers la ville de Goma pouvait dépasser le seuil de 3 000 personnes par jour.

Par contre, le mouvement des sujets congolais vers le Rwanda reste toujours très faible autour de 380 personnes par jour.

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Depuis la décision de fermeture des frontières entre les deux villes voisines à cause de la pandémie de Covid-19 en mars 2020, le rythme migratoire stagne.

Les ressortissants rwandais qui se rendent à Goma sont souvent employés dans des petits métiers ou ils se lancent dans des activités de petit commerce telles que la vente des articles, des pommes de terre, etc.

Il y a lieu de noter que les activités commerciales transfrontalières entre les deux villes (Goma et Rubavu) sont dominées par le commerce des produits de première nécessité dont 60% passeraient par un circuit informel.

Avant sa fermeture en mars 2020 pour des raisons sanitaires, le poste-frontière de la Petite Barrière enregistrait environ 50 000 passages journaliers.

De retour de Goma, Patrick Bomboka, Zoom-Eco

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