RDC : de l’inconscience des parlementaires congolais

.Assemblée nationale RDC

Pillage des minerais, tortures, massacres, exécutions sommaires, viols… L’un des pires crimes contre l’humanité depuis 1945 se déroule en ce moment et depuis 30 ans en République Démocratique du Congo (RDC). Une opération minutieusement préparée en vue de la mise à mort du pays. Un plan d’extermination systématique d’un peuple qui ne dit pas son nom.

Que de morts ! Que de victimes ! Que de souffrances ! Une tragédie. Elle est l’œuvre des Tutsi de la région des Grands Lacs africains, principalement rwandais, ougandais et burundais instrumentalisés par les USA et l’Union européenne.

Cette opération est organisée en utilisant la terreur et le mensonge, « ubwenge », dans le dessein de faire main basse sur des minerais indispensables à l’industrie mondiale de l’armement, de la téléphonie mobile et de la transition énergétique. Les grandes compagnies minières occidentales changent en or le sang des pauvres. Dès lors, les Congolais peuvent comprendre aisément le silence de la communauté internationale pour qui ces crimes sont à passer à pertes et profits.

Paul Kagame et Yoweri Museveni, dont la volonté manifeste est de chasser les Congolais de leurs propriétés en vue de s’emparer de toute la partie Est de la RDC et créer un espace contrôlé par le Rwanda et l’Ouganda pour tirer le meilleur parti des richesses minières de la RDC, deviennent ainsi les chevaux de Troie des intérêts occidentaux dans ce pays.   

Les insinuations des propos révisionnistes de Paul Kagame, tenus au Benin, concernant les frontières de la RDC, sans fondement historique et politique valable en violation du principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation, confirment les velléités expansionnistes du Rwanda. Le guérillero du pays de Mille Collines, qui bénéficie du soutien des puissances occidentales  et des milieux d’affaires anglo-saxons, joue maintenant à visage découvert. Ce, pour finaliser l’entreprise cynique de balkanisation de la RDC. Et par ricochet, la mise en œuvre du projet de création  d’un Tutsiland en Afrique des Grands Lacs et en Afrique centrale.

LE PAYS EST EN DANGER !

Pendant ce temps, au lieu de défendre l’intégrité territoriale, l’indépendance, la souveraineté et la dignité des Congolais bafouées, l’Assemblée nationale débat de la polygamie et de la dot dans la réforme du code de la famille. Il n’est pas utile de se perdre en conjectures pour affirmer que ce débat n’est pas une urgence pour les Congolais.

Les « honorables » – un mot galvaudé en RDC – donnent carrément l’impression que ce qui se passe dans l’Est du pays n’est pas une urgence pour ce peuple respectable qu’ils sont censés représenter au Parlement ou n’est peut-être pas très important en regard de leurs tourments. Quel égarement !

Aujourd’hui, l’urgence est la guerre dans l’Est de la RDC. C’est un évènement qui nécessite une réaction patriotique des parlementaires. Cette actualité doit faire l’objet des débats dans l’hémicycle. Ce qui n’est pas souvent le cas. Que cela soit dit clairement : si cette urgence n’est pas traitée à temps et avec une grande méticulosité, elle entraînera des conséquences irréversibles ou même irrémédiables pour le pays. D’où l’importance pour les parlementaires de se pencher sérieusement sur cette question. C’est leur rôle, car derrière chaque « élu », il y’a la République. Le pays est en danger !

Pendant ce temps encore, tous les secteurs de la vie nationale sont devenus très moribonds : l’éducation, la santé, la défense, la culture, l’art, l’économie, le transport… Avec la vie chère, le chômage est le grand fléau. Le hic est que, malgré toutes ces difficultés, les parlementaires ne semblent nullement être angoissés et tout porte à croire que le malheur des Congolais ne les offusque pas. Un comportement qui s’apparente à la violence d’État (La violence totalitaire). Inconscience quand tu nous tiens.  

Pour qui roulent ces parlementaires ? Pour le peuple qu’il représente à l’Assemblée nationale ou Paul Kagame décrit comme l’homme fort dans la région des Grands Lacs africains ? Y’a-t-il des infiltrés parmi eux au service du Rwanda ? Aiment-ils vraiment ce pays ? Ce sont des questions que tout le monde se pose. Les Congolais sont dépités.

On ne le dira jamais assez : la solution à ce qui advient en RDC, c’est le renouvellement de la classe politique. Il ne consiste pas à remplacer des vieux par des jeunes, mais à renverser l’échelle des valeurs afin de remplacer l’immoralité par la moralité, la malhonnêteté par l’intégrité, la traitrise par le patriotisme. Voilà le vrai renouvellement. Et surtout, braver la peur. L’avenir de la RDC en dépend aussi.

                                                                                               Robert KONGO

RÉACTIONS

La RDC est un pays condamné et pour cause! La classe politique est pourrie. Depuis l’avènement de L.D. Kabila, le pays est entré dans une zone de turbulence sans fin. L’homme doit être considéré comme le premier traitre. En concluant des accords de Lemera en 1996 aux seuls fins d’arriver au pouvoir, il a accepté de fait la partition du pays.

Aujourd’hui, le régime Tshilombo qui a remplacé celui de Joseph Kabila met en place cette balkanisation qui a été décidé depuis longtemps dans les chancelleries occidentales. Ce qui se passe à l’Assemblée nationale n’est autre que le reflet de ce que les djalolistes de tout bord appellent  » la vision du chef de l’Etat « . Cela consiste à jeter son dévolu dans le détournement des deniers publics, à renforcer le mensonge, la tricherie, la diversion et le népotisme, à institutionnaliser le tribalisme, la corruption et le favoritisme.

Ce qui se passe à l’Assemblée nationale, cette véritable caisse de résonnance du régime actuel qui rappelle l’Assemblée législative du MPR, est une mise en scène montée par Tshilombo avec Mboso comme maître des cérémonies. La racaille politique actuelle n’est là que pour elle-même. Elle ne résoudra jamais les problèmes qui secouent le pays. L’incompétence et l’amateurisme ont comme jamais auparavant atteint des sommets.

Bunagana, Kiwanja, Rutshuru et tant d’autres communes rurales sont aujourd’hui aux mains des troupes étrangères de l’EAC. Le drapeau congolais n’y flotte plus. Comment comprendre qu’au lendemain de la prise de Bunagana par le M23, le président de la République dont le souci était ailleurs, soit parti s’amuser avec les siens à Marbella. Deux millions de dollars puisés dans le trésor public avaient été bousillés en quelques jours de vacances présidentielles alors que les militaires engagés au front souffraient du manque d’équipements adéquats et que le sang de son peuple coulait. Comment comprendre que pour importer du maïs, le gouvernement puisse envoyer à Pretoria pas moins de sept ministres pour négocier avec l’Afrique du Sud. Les 200 millions de dollars décaissés vont sûrement disparaître comme le furent ces autres millions qui avaient été autrefois alloués à différents projets non réalisés (cent jours, tshilejelu, 145 territoires). L’opacité est totale dans la gestion de la chose publique. le pays étant dirigé par une association de malfaiteurs.

Tshilombo qui se fait encenser par les siens par le nom de sa tribu (Mukwa Ntombolo) est quasiment devenu le nouveau muolopwe. La RDC quant à elle, se mue peu à peu en un pays tribal de type traditionnel. Il risque de devenir le nouvel Etat minier du Sud-Kasaï. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur la composition du gouvernement, du pouvoir judiciaire, de la Ceni, des mandataires de l’Etat pour s’en rendre compte.

Si le président ukrainien porte le treillis depuis l’invasion de son pays par la Russie et remue ciel et terre pour trouver du renfort, Tshilombo par contre qui est devenu un grand sapeur fait du tourisme, se lamente, ,pleurniche partout et proclame à qui veut l’entendre qu’il ne veut pas faire la guerre qui dit-il est « une mauvaise chose ». Il va demander même à son grand-frère comorien de l’aider. Cela revèle l’attitude traitresse pour un chef dont le pays est agressé.

Depuis, le vocabulaire kinois s’est enrichi de nouveaux mots. On a jamais autant parlé de « frappe » (détournement de fonds publics) et de « frappeur » (voleur de deniers publics) tant le vol est devenu un sport national. C’est un fait inédit depuis l’accession du Congo à l’indépendance en 1960. De son côté, le journaliste Péro Luwara a inséré dans le parler kinois deux autres nouveaux termes : frapologie et frapocrate.

Avec une Assemblée nationale bourrée de djalelistes dévoués au culte de la personnalité du chef, un Sénat instrumentalisé, un gouvernement théâtralisé, une justice à double vitesse, le tout associé à une présidence à la fois tribaliste, budgétivore et incompétente, l’avenir du Congo est plus qu’hypothéqué. Les Congolais doivent s’attendire au pire et l’Est qui est déjà vendu aux enchères sera toujours en proie aux prédateurs de tout accabit.

Décidement, la RDC n’a pas de chance. Le peuple congolais souffre de misère endémique, d’insécurité planifié à l’Est, des kuluna, de chômage délibéré, du non paiement des fonctionnaires, de l’,inflation galopante, de la cherté de la vie, des méfaits du tribalisme, des détournements à répétition, de la non tenue des promesses et de toutes les formes d’injustices sociales. Il doit sortir de sa torpeur et se prendre en charge. Il doit empêcher que son pays qui attire toutes les convoitises du monde soit rayé de la carte ou subir le sort du voisin soudanais. Les dirigeants actuels qui n’ont aucune vision pour l’avenir du pays sont sa malchance et ses vrais ennemis. Comme le disait en son temps le cardinal Monsengwo : « Les médiocres doivent dégager. »

Samuel Malonga/mbokamosika.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *