Dans son invitation lancée aux chefs religieux membres de la plateforme confessions religieuses pour ce vendredi 30 Juillet à 8H30 au Centre inter diocésain , Monseigneur Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani et président de la Conférence épiscopale du Congo (CENCO), interpelle ses collègues sur la corruption en cours.
Les chefs religieux ont la journée d’aujourd’hui pour de désigner leurs délégués à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ils doivent transmettre au président de l’Assemblée nationale les dossiers complets des personnes désignées (membre de la plénière et président de la centrale électorale).
C’est à cet effet que le président de cette commission a demandé à tous ses collègues chefs des confessions religieuses de ne pas céder à la corruption par les politiciens:
« Si nous devons nous réunir, c’est pour évoluer et atteindre le résultat et non pour tourner à rond », a-t-il écrit à ses collègues.
Dans sa correspondance, il fait savoir que les chefs religieuses subissent des pressions au profit de deux candidats. Il ne les cite pas, mais il les désignent comme candidat X et candidat Y.
Il rappelle, dans sa lettre-invitation, les témoignages de ceux parmi les chefs religieux qui ont « personnellement été intimidés, pour ne pas dire menacés, par certains agents du pouvoir voire certaines autorités qui les ont enjoints de voter pour X ».
Il souligne aussi que certains candidats ont subi des pressions pour retirer leurs candidatures afin que « les confessions qui les présentent votent ce même candidat ».
Monseigneur Marcel Utembi Tapa rappelle qu’un chef religieux a déclaré qu’il a été approché « par un autre membre de la plateforme lui proposant de voter pour le même candidat présenté comme candidat du pouvoir en contrepartie d’une jeep ».
Toujours cette correspondance, un autre chef religieux a également dit à ses collègues qu’il a été approché « à l’hôtel Béatrice par un quidam qui est bien cité dans le compte rendu de la plénière du 13 mai 2021 avec une somme colossale pour voter pour le même candidat ».
Bien plus, le président de la Conférence épiscopale du Congo rappelle les affirmations d’un membre de la plateforme qui a dit qu’un des chefs lui a confié que le candidat Y l’a approché avec l’argent à distributeur à six confessions religieuses.
Il propose à ses collègues de laisser tomber ces deux candidats X et Y et de proposer d’autres compétences en la matière:
« Ce qui me paraît la meilleure solution pour sortir honorablement de cette situation qui risque de se transformer en crise qui ne fera pas du bien au pays ».
Monseigneur Utembi propose, en plus de deux restants sur le quatre retenus, chaque confession religieuse peut apporter le dossier d’un candidat au secrétariat technique de la plateforme.