RDC: Ce pays a beaucoup de chance

Le Saint Père effectuera son voyage en République Démocratique du Congo en début de l’année 2023, une année réputée « électorale ». Sa sainteté le Pape François aura le message de paix et réconciliation pour des milliers des congolais parsemés à travers le monde.

Cependant, les congolais n’ont pas encore cerné cette opportunité comme une bénédiction divine et préfèrent développer un pessimisme sans précédent repris à coeur dans les réseaux sociaux :

 » Ce pays n’a pas de chance ». Cette vision des choses prouve à suffisance que le congolais lambda n’a pas encore revisité son histoire, car un peuple sans histoire est un peuple sans avenir.

Bref aperçu historique sur la RDC

Un petit regard sur l’histoire de ce grand pays sous continent s’avère, donc, nécessaire pour réveiller la conscience de ce peuple qui n’a rien à envier au reste du monde.

Le territoire qui porte aujourd’hui le nom de République démocratique du Congo est peuplé depuis au moins 200 000 ans av. J.-C. environ. Il y eut des grands États centralisés sur ce territoire comme les Kongo, les , basongyes de la province de lomami Kuba, Garengaze, lunda et l’empire Luba… Les Européens ne reconnaissent la région qu’en 1482-1483 avec la découverte de l’embouchure du fleuve Congo par le marin portugais Diogo Cão. Le royaume Kongo est alors à son apogée. À partir de 1879, l’explorateur Henry Morton Stanley explore l’intérieur du futur pays pour le compte du roi des Belges Léopold II. Au cours de la conférence de Berlin (1884-1885), ce dernier parvient à faire reconnaître aux autres puissances européennes sa prise de possession du Congo. C’est le début de la colonisation. Le secteur contrôlé prend le nom d’État indépendant du Congo bien qu’il soit en fait la propriété personnelle de Léopold. En 1908, le Parlement belge reprend, par legs du roi Léopold II, la tutelle sur le territoire, nouvellement dénommé Congo belge.

Le 30 juin 1960, le Congo arrache son indépendance à la Belgique. Patrice Lumumba joue un rôle capital dans cette émancipation. Chargée d’espoir, l’indépendance bascule le pays dans le chaos : le Katanga puis le Kasaï font sécession ; craignant pour leur vie, les Belges s’enfuient ; la Belgique puis les Nations unies envoient des troupes ; les gouvernements congolais se succèdent après l’assassinat de Lumumba (janvier 1961).

En 1965, Mobutu, chef d’état major de l’armée, renverse par un coup d’État le président Joseph Kasavubu. Le Congo retrouve une certaine stabilité au prix d’un régime autoritaire. Il devient le Zaïre. Mobutu se maintient au pouvoir pendant trente deux ans. En 1997, l’avancée de l’AFDL avec M’zée Laurent Désiré Kabila, une force armée rebelle, l’oblige à fuir Kinshasa. Le régime tombe, affaibli par la crise économique, discrédité par la corruption, et abandonné par les puissances occidentales. Le porte-parole de l’AFDL, Laurent-Désiré Kabila, se proclame chef d’État en mai 1997. Le pays change encore une fois de nom devenant la République démocratique du Congo. Kabila conduit le pays d’une manière aussi autocratique que son prédécesseur et le plonge dans la guerre (Deuxième guerre du Congo). Depuis l’assassinat de Kabila (2001) et la fin du conflit, le Congo est entré dans une phase de démocratisation, marquée notamment par la tenue d’élections libres en 2006, 2011 et 2018. Le président actuel est Félix Tshisekedi, fils d’Étienne Tshisekedi, succédant Joseph Kabila (fils de Laurent Kabila) depuis janvier 2019. Cette succession marque pour la première fois l’alternance pacifique en RDC.

Un pays solution

Contrairement à ce que la majorité des congolais essaie d’ancrer dans leur mémoire, la République démocratique du Congo reste une réserve stratégique mondiale et dans tous les domaines de la vie planétaire dont l’avenir dépend. Non seulement que, son scandale géologique fait l’objet de convoitise de ses 9 voisins dont le Rwanda et l’Ouganda, mais aussi des grandes puissances du monde. La technologie mondiale a et aura toujours besoin des riches minerais du pays de Lumumba dans la fabrication des téléphones portables, la voiture électrique, les armes nucléaires comme à l’époque de la première bombe nucléaire ; son poumon écologique ne saurait échapper au besoin de la planète entière en terme d’oxygène., etc.

Malgré les nombreuses guerres et rébellions lui imposées par ses voisins en complicité avec les puissances étrangères, ce paradis terrestre reste encore un pays où il fait beau vivre comme vient de l’annoncer le rapport Happiness 2022. La journée internationale du Gorille a été fêtée par les élèves de la commune de Kibumba dans le Nyiragongo au Nord-Kivu le samedi 24 septembre grâce à Congo Tourism Gate. Ces écoliers réputés de familles pauvres sont les rares à visiter gratuitement ces primates, contrairement, à leurs collègues d’autres pays. C’est dans ce même pays que le monde a découvert pour la première fois le plus beau , tendre et propre animal du monde, l’Okapi. Seuls les  » Bambuti » (pygmées) du territoire d’Epulu portant le nom du parc où est gardé cet espèce rare dans la province de l’Ituri connaissaient les herbes pour le nourrir.

L’espèce du singe le plus génétiquement proche de l’homme, le Bonobo, se trouve dans cette même terre bénie par la providence.

Lors d’une rencontre d’exposition des produits venant des pays membres de la Sadc à Kinshasa, il a été approuvé par la majorité des participants que les arachides du pays de Malula n’ont rien à envier d’autres pays membres de cette organisation sous-régionale par leur saveur.

Malgré ces petites illustrations, les congolais crient tout haut :  » Ce pays n’a pas de chance » alors qu’il a beaucoup de chance.

Un problème d’hommes

Selon les observateurs avertis, le seul problème de ce géant d’Afrique endormi est lié à l’homme congolais. Ce pays n’a pas la chance d’avoir des dirigeants politiques conscients de sa grandeur sur tous les plans. Les rares hommes politiques congolais hissés en grade ont préféré brader l’avenir de toute une nation et de tout le peuple africain, la République démocratique du Congo étant la gâchette de l’Afrique par où viendra le décollage du continent noir.

Il se pose aussi un problème d’éducation de base quand l’on observe le niveau de raisonnement des milliers d’âmes qui y vivent. Il suffit de parcourir les réseaux sociaux pour mesurer le niveau intellectuel du congolais moderne qui frise l’imbécillité.

Au de là de toutes ces observations, la République démocratique du Congo reste encore un pays solution dont personne ne saurait se passer, car l’avenir du monde en dépend largement.

Il ne faut pas aller chercher le diable ailleurs, car l’ennemi du Congo se trouve dans sa propre maison : c’est le congolais.

Sam Nzita

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *