RDC: Bunagana annexé au Rwanda, Parc des Virunga bombardé, Karega se la coule toujours douce à Kinshasa

Deux mois après l’occupation du territoire de Bunagana par le M-23 dans le Sud-Kivu, l’ambassadeur du Rwanda Vincent Karega est toujours présent à Kinshasa malgré l’appel des congolais pour son départ. Alors que son pays , le Rwanda, est, officiellement, identifié comme pays agresseur, ce diplomate que plus d’un congolais jugé trop arrogant continue à multiplier des commentaires sur la situation sécuritaire actuelle à l’est du pays malgré la mise en garde du gouvernement congolais.

En effet, le vice-Premier ministre, et ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba, avait, au nom du Président de la République, adressé mardi 31 mai, une mise en garde « sévère » au Rwanda, concernant son soutien aux terroristes du M23.

Eve Bazaiba avait officiellement transmis à l’ambassadeur du Rwanda, Vincent Karega, accrédité à Kinshasa, le message de la RDC, de protestation et de désapprobation contre toute initiative dont l’attitude est de nature à perturber le processus de paix.

« C’est sur instruction du Chef de l’Etat via le Premier ministre, chef du gouvernement que nous avons invité l’ambassadeur du Rwanda pour lui signifier trois mots : le premier, c’est la protestation du gouvernement congolais (…). Deuxième mot : c’est la désapprobation et le troisième mot, c’est une mise en garde sévère de la République du Rwanda vis-à-vis de la RDC », a-t-elle déclaré.

Kinshasa avait accusé officiellement Kigali de soutenir les rebelles du M23, après avoir capturé deux militaires de l’armée rwandaise dans les rangs de ces terroristes. Ce que Kigali dément et soutient plutôt que la RDC a « enlevé » ses soldats.

Pour sa part, l’ambassadeur du Rwanda en RDC a toujourshttps://youtu.be/K2ZvYruka0o dit n’avoir « rien à dévoiler » concernant les échanges entre lui et Eve Bazaiba, jusqu’à ce que le message soit transmis à destination.

« Il s’agit d’un message à remettre à Kigali concernant les turbulences actuelles dans les relations diplomatiques. Il est destiné à mes autorités, à la République du Rwanda, je ne peux pas le dévoiler, à moins que la RDDC dévoile le contenu », a indiqué Vincent Karega.

Le même ambassadeur du Rwanda accrédité en République Démocratique du Congo, Vincent Karega, vient de déclarer inopportun l’appel de soutien contre l’agression du Chef de l’état congolais Félix Tshisekedi à la SACD à l’occasion du 43e sommet de cette organisation sous-régionale dont la présidence sera assurée par le président congolais.

Vincent Karega avait aussi menacé le président national de DYPRO et jeune homme politique Constant Mutamba en pleine mobilisation des congolais contre l’homme de Kigali, en ces termes :

« Bonjour Monsieur Mutamba. Je pensais que j’allais être ton mentor et voilà que tu décides de marcher contre nous sans cause claire. Pas de soucis, les temps nous diront quoi”.

Le jour de la marche, le lundi 30 mai 2022, le même diplomate, sans tenir compte des normes établies par la matière qui le régit dans le pays d’accueil, s’attaquera directement au leader de la DYPRO : “Bonjour. Sans arguments cernés, ni rationnels solides, vous avez mené un acte politique de haine et denigrément à ma nation.- Marcher ou me CHASSER de votre Kinshasa là n’est pas grave. Mais détruire avec haine nos plus grands symboles est un acte poignant et choquant. – Si c’est ça votre stratégie de montée politique très bien. Cette méchanceté ne passera innaperçue pendant longtemps. C’est une abomination, une malédiction”, fin de citation.

Au quartier général de la DYPRO, on avait jugé ces propos dangereux et gravissimes qui étalent au grand jour les intentions de cet homme vis-à-vis de Mutamba. Puisqu’à l’issue de ce comportement téméraire, Vincent Karega s’est à nouveau adressé à son “ennemi” en ces termes : “Bonjour, Vous n’avez plus besoin de marcher. Votre gouvernement vous a écouté. Je fais mes valises tranquillement. Merci beaucoup. Nous nous verrons sous d’autres horizons et contexte”.

Et le lendemain, c’est le même gouvernement qui assura au diplomate qu’il pouvait encore se la couler douce tranquillement dans la capitale Kinshasa.

Curieusement, quelques jours après, le gouvernement congolais a préféré expulser le porte parole de la Monusco pour avoir dit tout haut, ce qui se disait tout bas sur la puissance de feu du M-23.

En effet, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula avait demandé à la Monusco de tout faire pour que M. Gillmann quitte le territoire congolais dans « le plus bref délai », invitant la mission à accorder « le bénéfice de l’urgence » à cette demande. Et la réaction de la mission onusienne n’avait pas traîné :

La « Monusco prend acte et regrette profondément la décision du gouvernement de la République démocratique du Congo de demander à un membre de son personnel de quitter le pays », a déclaré la mission dans un communiqué publié, jeudi.

« La Mission s’engage à continuer de travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises pour mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité », souligne le même texte parvenu à Anadolu.

Les autorités congolaises considèrent que le porte-parole onusien a tenu des déclarations « indélicates et fracassantes » ayant conduit au soulèvement des populations contre la Monusco et ses casques bleus dans les provinces du Nord – Kivu et Sud – Kivu. Les autorités ont dressé un bilan de 32 civils tués et 4 casques bleus dans les violences entre populations, forces de l’ordre et casques bleus.

Devant cet impasse, tout congolais épris de la paix dans son pays, se demande pourquoi cette mesure deux poids, deux mesures ? Pourquoi Gillmann et pourquoi pas Vincent ? Qui est derrière Vincent Karega ?

Le Président de l’Ecide et candidat malheureux à l’élection de 2018, Martin Fayulu, a déclaré, dernièrement, que Kinshasa est derrière tout le chaos qui s’observe à l’est et que Vincent Karega ne serait qu’au service du gouvernement congolais, un ennemi qui se trouve à l’intérieur, l’agresseur protégé.

Sam Nzita

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