Qui est Giorgia Meloni, la probable future première ministre italienne ?

Giorgia Meloni, la présidente de Fratelli d'Italia, après sa victoire aux législatives, dimanche 25 septembre.
Giorgia Meloni, la présidente de Fratelli d’Italia, après sa victoire aux législatives, dimanche 25 septembre.
© Photo AFP

Connue pour avoir été dans le passé une admiratrice de Mussolini, Giorgia Meloni, qui a remporté les élections législatives en Italie, a depuis mis de l’eau dans son vin. Mais reste très conservatrice.

Arrivée en tête des élections législatives en Italie avec sa coalition, la cheffe de file du parti Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, devrait très probablement bientôt devenir la première femme à gouverner le pays. Mais aussi la première première ministre italienne, depuis la guerre, à avoir appartenu à un parti néofasciste.

Née à Rome en 1977, Giorgia Meloni, aujourd’hui âgée de 45 ans, a en effet longtemps été membre du Mouvement social italien, un parti néofasciste héritier du Parti national de Benito Mussolini, de 1992 jusqu’à la création de Fratelli d’Italia en 2012.

Mussolini « un bon politicien »

En 1996, interrogée par France 3, alors qu’elle n’avait que 19 ans, elle avait été jusqu’à exprimer son admiration pour le « Duce » le qualifiant de « bon politicien ».

« Tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour l’Italie et c’est quelque chose qu’on ne retrouve pas chez les hommes politiques qu’on a eu ces cinquante dernières années », avait-elle ajouté.

Plus récemment, en 2016, elle a également dénoncé sur sa page Facebook « le remplacement ethnique en cours en Italie », un thème cher à l’extrême droite européenne.

« Elle a un passé néofasciste, c’est incontestable » nous expliquait début septembre l’historien Marc Lazar, professeur émérite à Sciences Po et spécialiste de la politique italienne, même si « elle s’éloigne du fascisme sans le répudier totalement. »

Toujours très conservatrice

Si Giorgia Meloni assure aujourd’hui qu’« il y a plusieurs décennies que la droite italienne a relégué le fascisme à l’histoire » et qu’elle s’est en effet efforcée ces dernières années de dédiaboliser son image, elle reste très conservatrice.

Notamment sur les questions de politique migratoire ou de société, comme le droit à l’avortement ou l’adoption par les couples homosexuels, mettant la défense des valeurs chrétiennes et de la « souveraineté populaire » au cœur de son programme.

Contrairement à ses deux alliés, Matteo Salvini et Silvio Berlusconi, qui se sont parfois montrés ambigus vis-à-vis de la Russie, Giorgia Meloni s’est, elle, prononcée en faveur des sanctions européennes contre le pays dirigé par Vladimir Poutine.

Faible expérience gouvernementale

Si elle est à la tête de Fratelli d’Italia depuis 2014 et qu’elle est députée depuis 2006, Giorgia Meloni n’a toutefois pas beaucoup d’expérience gouvernementale.

Elle n’a été ministre qu’une seule fois, de la Jeunesse, de 2008 à 2011. Ce qui pourrait rendre compliquées ses relations avec Matteo Salvini et Silvio Berlusconi, beaucoup plus expérimentés.

lanouvellerepublique.fr

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