Dans une prise de parole poignante, le pasteur Marcelo Tunasi, responsable de l’église La Compassion, a dénoncé une réalité alarmante « Nous aimons notre territoire plus que notre peuple ».
Un constat amer qui met en lumière l’une des grandes tragédies du Congo : la valeur de la terre et de ses richesses dépasse celle des vies humaines.
Selon lui, alors que d’autres nations se battent pour protéger leurs citoyens, ici, nous nous accrochons à nos frontières sans nous soucier des habitants.
« Un pays qui aime son territoire plus que ses habitants finira par perdre ce territoire, » a-t-il averti. Car ailleurs, les gouvernements défendent d’abord leurs populations, tandis que chez nous, les richesses comme le coltan, l’or et le diamant sont plus précieuses que l’homme lui-même. Conséquence ? La trahison, la corruption et l’abandon du peuple par ses propres dirigeants.
Un appel au réveil et à l’amour du peuple
Le pasteur Marcelo Tunasi a insisté sur l’urgence d’un changement profond. Aimer le Congo, c’est aimer d’abord son frère, c’est défendre la vie avant les frontières. Il a pointé du doigt les dirigeants, appelant à ce qu’ils réduisent leurs salaires pour mieux rémunérer les militaires et améliorer les conditions de vie des Congolais.
« Israël part en guerre pour un seul soldat kidnappé, mais ici, 9 000 personnes sont massacrées sans que personne ne réagisse », s’est-il indigné. Un peuple qui ne s’aime pas face à un peuple uni ne peut que perdre la bataille.
Le leader religieux a également lancé un avertissement aux hommes de Dieu, les exhortant à cesser d’exploiter leurs fidèles.
« Le Congo, c’est son peuple, pas seulement ses ressources. Nos pasteurs doivent aimer leurs fidèles au lieu de les manipuler ».
Un message fort, un cri du cœur qui résonne comme un appel à un réveil national. Car, comme l’a souligné Marcelo Tunasi, tant que nous ne donnerons pas de valeur aux Congolais eux-mêmes, nous resterons vulnérables face à ceux qui convoitent notre terre.
La Rédaction