Page d’histoire:Litige entre la famille Kidicho et Lengema Julienne

Après la mort par accident de circulation de Kidicho Léon Jules, ancien ministre des affaires sociales du gouvernement Tshombe en 1964 et originaire de l’actuelle province de la Tshopo de tribu Lokele, il se posa un sérieux problème de succession entre sa famille biologique et celle de Julienne, son épouse, issue d’une autre culture, celle-ci étant originaire de la province de l’Equateur.

En effet, Kidicho prit en mariage la soeur d’un homme d’affaires et politique très influent de l’époque en la personne de Lengema Dulia Gabriel Marcel. La famille Lengema étant d’une culture issue de l’actuelle province de l’Equateur (Mobayi-Mbongo) de tribu Ndgandi et contraire à celle de la tribu lokele proche des Anamongo, il fallait bien trancher cette affaire qui avait fait couler trop d’ancres et de salives. Il faut souligner qu’ à cette époque post colonial, le droit coutumier valait encore son pesant d’or comme on peut le constater dans ce récit nous léguer par Emmanuele Kandolo, l’un des témoins de cette saga entre les deux familles fortunées, qui revient, comme souvent, avec d’amples détails, en lingala, pour une bonne compréhension de ses lecteurs.

Mangubu Justin

Bruxelles, le 14 février 1966

9, Av. de l’Hippodrome

Bruxelles 5.-

Objet: Litige entre la famille Kidicho et Lengema Julienne

                                                      A Monsieur le Procureur d’Etat

                                                                  à Léopoldville.-

J’ai l’honneur de venir très respectueusement auprès de votre haute personnalité protester contre la décision hâtive prise par le tribunal du centre extra-coutumier de Léopoldville (ancien Bureau de Population) concernant le litige opposant la veuve Julienne Lengema et la famille Kidicho sur la succession du feu Léon Jules Kidicho, ex-ministre des affaires sociales du gouvernement central.-

Le 8 février, a été convoquée à comparaître devant le tribunal du centre extra-coutumier de la ville de Léopoldville, la famille Kidicho Léon Jules, à l’initiative de Madame Julienne Lengema qui reclame la succession sur la base de la femme mariée civilement.-

En fait il s’agit d’un mariage religieux sans aucun effet juridique.- Nous sommes ici en présence d’un litige indigène devant un tribunal du centre extra-coutumier.-  Je crois que la procédure normale consiste à voir quelle est celle des coutumes en conflit qui doit être appliquée aux parties en cause.-  S’agit-il des deux parties originaires du centre extra-coutumier, auquel cas on leur appliquera les dispositions coutumières usuelles du centre extra-coutumier; ou au contraire, s’agit-il de deux parties  riginaires d’ailleurs dont chacune a le droit d’invoquer sa coutume propre ?  Et dans ce cas, le tribunal du centre extra-coutumier dispose de deux possibilités: ou bien les deux coutumes concordent, dans ce cas il appliquera la coutume commune, ou bien les coutumes ne concordent pas et il appliquera ce que les deux coutumes ont de commun; quand au reste, le litige sera tranché soit suivant l’équité soit conformément au droit habituel appliqué par le tribunal du centre extra-coutumier.-  C’est là le caractère supplétif du centre extra-coutumier.

Dans le litige présent, le mariage contacté entre Monsieur Kidicho Léon Jules et Madame Julienne Lengema a été et est un mariage purement coutumier, dans le fond bien que de forme religieuse.-  Par conséquent leur regime matrimonial ainsi que leur regime patrimonial sont régits par la coutume.-  Mais par quelle coutume précisement ?  Tel est le problème qui se pose.-

Le mariage a été célébré dans la ville de Stanleyville en 1952 avec les fastes que tous les habitants de cette ville s’en souviennent.-  La famille Kidicho avait apporté une dote de plus de 100.000.00 Frs (cent mille francs) de l’époque ainsi que le nécessaire pour fonder un foyer; de même que la famille Lengema avait  remboursé une partie de la dote de Kidicho et avait aussi donné à sa fille le nécessaire pour fonder le foyer.-  L’argent et les ustensiles nécessaires ont été remis devant les témoins dont certains sont encore en vie, aux mariés.-  Je vous cite pour information les noms des Messieurs Tokwaulu Henri, 85 Av. Nyanza à Léopoldville; Makanga Valentin, fonctionnaire au Palais de la Nation à Léopoldville; Alamazani Jérôme, père du gouverneur du Haut Congo.-

Telle est la coutume chez les LOKELE, tribu du mari, Monsieur Léon Jules Kidicho.-  Il est de toute évidence par conséquent que la coutume qui régit le fond du mariage est celle du mari: la coutume « lokele ».-  C’est donc celle-ci qui gouverne aussi la matière de succession qui nous occupe actuellement.-

Ce régime patreliniaire veut que les biens appartenant au mari, reviennent de plein droit à sa famille qui nommera parmi les frères du défunt son successeur; de même en ce qui concerne la situation des enfants.-  En ce qui concerne la femme, elle a le choix entre deux possibilités, ou bien elle accepte de rester attachée dans la famille de son mari, et dans ce cas, elle jouit de tous les droits sur les biens de son mari comme sur les enfants; ou bien elle refuse de rester dans la belle-famille, reprenant ainsi sa liberté de se remarier, et dans ces conditions, elle perd tous les droits sur les biens de son mari et sur les enfants; il ne lui restera plus qu’à reprendre ce qu’elle avait apporté dans le mariage.-

Comment se présente alors la situation dans la famille Kidicho Léon Jules ?  Quinze jours après la mort de Kidicho, poussée par les exigences de sa belle famille de vouloir à tout prix de s’accaparer des biens de Kidicho, notamment en ce qui concerne la maison hypothéquée de 641, av. Frésias à Limeté, ainsi que la voiture « Opel » blanche, destinée par la volonté du defunt aux courses de sa famille (voir à ce sujet la lettre de Monsieur Kidicho à moi, son frère cadet, étudiant à U.L.B. en date du 10 décembre 1965; lettre que je remets entre les mains du maître Matunga Albert), la famille Kidicho convoqua la réunion de deux familles pour décider de la succession, conformément aux pratiques coutumières lokele.

Cette réunion mis en présence les deux familles dont la composition est la suivante: du côté de la famille Kidicho, les frères: Kaisala AugustinMangubu Justin et leur soeur Bangala LéonieBaombolia Solomo leur papa, les tantes: Aenayoko Lalia Inyalo et Basekawike Ida, ainsi que leur oncle Paul Leta et leurs cousins: Badjoko CharlesBadjoko LéonardBadjoko PierreRosa Kaambo Badjoko ; du côté belle famille, la veuve Julienne Lengema, la mère Makanga Elisabeth, le frère Lengema Marcel, leur tante Makanga Martine, ainsi que leur cousin Makanga Henri.– Et pour authentifier cette réunion, on prit soin de faire assister un lieutenant, monsieur Babua Guillaume, l’officier d’ordonnance du Premier ministre congolais Mulamba.-

La séance fut ouverte par le père du défunt qui s’attache à appliquer la coutume « lokele ».-  Il présente à la veuve les frères du défunt et lui demande de porter son choix, conformément à la coutume qui veut que la femme reste rattachée dans la famille.-  Mais la femme ayant refusé, le père du défunt en a conclut à l’exclusion de la veuve de la famille de Kidicho, perdant ainsi tous les droits aussi bien sur les biens du mari ainsi que sur les enfants sous réserve d’un droit de regard.-

Cependant, la solution ne fut pas aussi brutale qu’elle veut la coutume.- Car après avoir coutumièrement choisi le successeur de Kidicho en la personne de Kaisala Augustin, la famille de Kidicho Léon décida que Monsieur Kaisala ainsi que la veuve Julienne Lengema puissent se concerter pour vérifier l’Actif et le Passif du feu Kidicho Léon Jules dans le but de garder aux enfants Kidicho, tous en bas âge, le peu que leur papa avait laissé.-  La veuve Lengema accepta au départ cette solution généreuse

Mais entêtée par sa mère, soutenue par son frère, fort de sa situation politique, puisque représentant itinérant du Président de la République, la veuve Julienne provoqua incident sur incident, ce qui a amené la famille Kidicho d’appliquer la décision brutale coutumière, de la réunion ci-dessus; c’est-à-dire l’exclusion dans la famille de la veuve et son expulsion de la parcelle de Monsieur Kidicho.-

La veuve Kidicho porte le litige devant les tribunaux civils pour obtenir la dévolution successorale sur la base d’un mariage coutumier quoique de forme religieux.-  Je crois que la procédure normale est que ces tribunaux appliquent la coutume du mari, comme je viens de le démontrer plus haut, non pas de prendre de décision incompétente sous la pression politique comme l’avait fait le tribunal du centre extra-coutumier de Léopoldville.-

Il importe maintenant que la haute magistrature reprenne tous ses droits pour défendre son honneur et les règles élémentaires de la défense des droits de l’homme, afin que satisfaction soit donnée aux deux parties en présence.- J’ose espérer, Monsieur le Procureur d’Etat, que vous vous pencherez sur ce litige avec la toute bienveillance voulue, et vous prie d’agréer, l’hommage de mon plus profond respect.

Mangubu Justin

Mua présentation moke entre 1961 na 1966.

Kaisala Augustin, Secrétaire  provincial M.N.C.-L. Ministre na Gouvernement Gizenga, na République Libre ya Congo, na Stanleyville.

Mangubu Justin,  Etudiant na Université Libre de Bruxelles, futur  Ministre ya Education nationale.

Bangala Léonie, épouse ya Tokwaulu Emmanuel, diplomate, futur Ambassadeur na Amsterdam, mpe na Maputo.

Badjoko Charles, Député national M.N.C.-L., Homme d’Affaires, Ministre.

Badjoko Léonard, cadre employé na Caisses d’Epargne et du Crédit au Congo (CA.D.E.C.O.) mpe  artisan commerçant.

Badjoko Pierre, Politicien, syndicaliste,  Secrétaire national Permanent ya Parti National du Progrès. Chef de Cabinet adjoint ya Justin-Marie Bomboko, Ministre des Affaires étrangères et Commerce internationale. Bawuti na lignée ya Grand Chef  ya ba Yaaloca, Chef Lobanga.

Joseph Badjoko abali bana  sambo (7) ya libota ya Chef Lokele, Lobanga Balimanga Eendo ya Felete. Ba épouses na ye oyo, bana ya libota moko nde bapesi ye ebele ya ba Badjoko oyo tozali kolobela.

Yango nde na union kati na Joseph Badjoko na Yaofili, fille ya Chef Lokele, Lobanga Balimanga Eendo ya Felete, Sophie Badjoko Mugeni abotami mpe ye abalani na Eboma oyo baboti na ye : Eboma Jeanne, Eboma Véronique mpe Eboma Elisabeth.

Ba Badjoko :  Sophie, Amundala, Léopold, Rose, Charles et Emmanuel , ba mama na bango bazali bana ya mutu moko, Chef Lobanga Balimanga Eendo ya Felete.

(Source photo: Twitter)

Famille Badjoko  na Kidicho ezali makila moko (mama ya Ministre Kidicho na tata ya ba vieux Léonard, Charles na mama Rose Badjoko, bazali kulutu na leki). Ezali  famille monene eyebani malamu na Province Orientale mpe na kati ya Kinshasa wana.  Badjoko bazali ebele na Kinshasa : Matonge, Kasa-Vubu, Barumbu, Cité Salongo, ville, Binza…

Pour mieux  comprendre, esengeli to relever que ba familles Lobanga na Lengema bazali ba familles minene ya Stanleyville (Kisangani). Na ngambo ya Léon Kidicho, koko na ye, Lobanga, Chef ya Yaaloca, mundele akomisaki ye Grand Chef ya ba Lokele. Bango bazalaki makasi na commerce. Yango wana ba filles na ye : Bangala Balimanga (la mère de Kidicho) na Aena Oyoko Lobanga bazalaki makasi na commerce. Jusqu’à ce jours, Bangala Balimanga, azalaka kaka considérer comme la première et la seule femme millionnaire ya province Orientale. Mbongo na ye nde ebomisaka ye, na 1965,  parce que Gouvernement ya Léopoldville (Kinshasa) ebandaki ko accuser ye que a sponsorisaka rébellion ya Simba na Stanleyville tout comme a soutenaka financièrement Gouvernement Gizenga, na République libre du Congo, na  Stanleyville. En revanche, Aena Oyoko Lobanga, a continuaki ko s’épanouir na commerce na ye na Léopoldville.

Na ngambo ya Famille Lengema, papa César Lengema mpe azalaki Chef munene. Nazongeli biographie Professeur Benoît Verhaegen, asalelaki ye.

Accident ya Léon Kidicho epesaki impression qu’ezalaki un accident de plus  d’autant plus que son propre frère, Bernard Salumu, mpe akufaki na accident de circulation le, 30 octobre 1965, na Léopoldville(Kinshasa) na intersection ya ba avenues victimes de la rébellion (24 novembre 1965) na justice.  A l’occasion, African Jazz elelaki ye na nzembo. Wuta wana, bazalaki kolakisa, Victor Nendaka , Administrateur ya Sûreté nationale, mosapi sans ko prouver penza implication na ye.

Une lourde ambiance ebandaki ko peser na matanga ya Léon Kidicho. Colonel Alexandre Singa, Administrateur ya Sûreté nationale, a signalaki Président Mobutu que azali na ba renseignements  sur le fait que famille ya Kidicho e décider esala scandale en dénonçant  ba accidents mibale comme étant ba assassinats ciblés. Pour apaiser la tension mpe ko anticiper famille Kidicho, Colonel Singa a proposer na Président Mobutu relâchement ya frère ya Kidicho,  Augustin Kaisala, oyo azali na détention. Abimaki mpe ayaki ko assister na matanga ya ndeko na ye.

Atako bongo, situation e s’apaisaki te parce que,  Aena Oyoko Lobanga, tante ya Kidicho, atelema wana sans bilamba na nzotu, asaka  na miso ya batu mpe a accusa publiquement Président Mobutu comme étant le seul responsable ya liwa na bana baye (ses neveux), tout comme na lolenge Bangala Balimanga, sa sœur, oyo Gouvernement ya Léopoldville ebomaka en marche ya rébellion ya batu ya Lumumba. Sika, quel intérêt Président Mobutu azalaki na yango ya ko éliminer  semeki  ya ami intime na ye ? Est-ce que okoki kotambusa voiture à tombo ouvert tout en écartant risque ya accident mortel ? 

Pourquoi, soki ezalaki ba éliminations ciblées, bayaki na ba cas oyo na Commission ya Assassinats et Violations des Droits de l’Homme ya Conférence Nationale Souveraine te ?

Tobunga te que famille ya Kidicho : Bernard Salumu, Charles Badjoko, François Badjoko, Léonard Badjoko na Pierre Badjoko (P.N.P.)  na ye moko Kidicho, bazalaki ba Membres actifs mpe kati na bango ba Députés mpe ba Ministres lumumbistes et finalement mobutistes. Bazali ba Lokele influents. Notons aussi que Charles na Pierre Badjoko bakomaka na bango brancher sur Bomboko. Or, Bomboko na Nendaka bazalaki kati na Groupe de Binza mpe batu ya ba Américains na ba Belges.

Marcel Lengema na Joseph Mobutu mpe bazalaki actifs na M.N.C.-L.  Lengema , Représentant ya M.N.C.-L. na Bruxelles mpe Mobutu Secrétaire ya Lumumba. Bango banso bazali wana na Bruxelles. Lisusu, Nendaka  azali Abuabua ya Buta, Gbenye Abuabua ya Buta tout comme mama aboti Marcel na Julienne Lengema.  Wana na ngambo moko. Na ngambo mosusu, mama aboti Marcel na Julienne azali Topoke. Ba Topoke ; Lokele na ba Turumbu bazali bango banso batu ya Isangi.  En revanche, côté ya tata na bango, Marcel na Julienne Lengema bazali mpe Ngbandi lokola Mobutu.

Liwa ya Kidicho, e déclenchaki intention ya koluka ko nuire intelligemment na ba intérêts ya Julienne Lengema Kidicho.

Famille Lengema ezali une grande famille notable ya Stanleyville. Famille Lobanga, ezali une grande famille commerçante ya Stanleyville. Libala kati na Julienne Lengema na Léon Kidicho, ezalaki mariage du siècle na Stanleyville. Ye moko Camille Verfaillie, Vicaire apostolique ya Stanleyville nde a officiaki messe ya bénédiction nuptiale na mokolo mua 20 septembre 1952, na cathédrale du Sacré-Cœur na Stanleyville.  Feti esalemaki durant une semaine. Ezalaki mpe occasion na ba familles mibale oyo elakisa richesse na bango.

Léon na Julienne Kidicho balinganaki mpe vie ya couple na bango ezalaki un véritable compte de fée tee mokolo esukaki brusquement na liwa oyo ekaboli bango.

Kokamua lolenge famille ya Kidicho eluka ko gérer succession oyo. Hypothèse ya liboso famille écartaki ezali ya ko éviter kokende na makambo d’une manière brutale en cherchant ya kobimisa Julienne Kidicho na ndaku par la force en déployant ba moyens illégaux. Soki basalaki ndenge wana, Président Mobutu alingaki ko hésiter te ya kopesa ordre na  Colonel Bumba atinda ba para commandos kuna na Limete. En écartant celle-ci, esengelaki bakende na yango en douce, na réunion familiale tee na na justice. Même na ko saisir justice  wana ezalaki kaka compliquer mpo Procureur général oyo bakomeli, ezali  Joseph Alidor Kabeya,  wuta 15 novembre 1965 nde azali wana. Ye nde akendaki na Algérie mpo na ko récupérer Tshombe aya kosamba na Congo. Ye mpe lisusu nde atelemelaki ba étudiants na sima ya ba événements ya 4 juin 1969.

Julienne Kidicho, une femme amoureuse, posée,  affective  et  sociale. Femme de caractère, forte et extrêmement sûre d’elle, a bougea te mpe atelemela ba bokilo na ba semeki  na ye. Bakoka ye te mpe balonga ye te. Finalement, Président Mobutu ayaki ko nommer rédacteur ya lettre oyo, Justin Mangubu, tango asilisii kelasi na ye na Belgique, apesi ye ebonga ya Ministre ya Education nationale.

Au delà ya nionso, emonani polele penza que famille ya mobali, peut importe situation sociale na yango, ezali prêt ya ko compliquer vie ya veuve sans pour autant ko tenir compte ya intérêts ya bana. Makambo oyo ebanda kala mpe ezali kaka ko continuer tee na lelo oyo. Soki Julienne Lengema Kidicho azalaki na poids ya frère na ye, Marcel Lengema na Président Mobutu te, mbele mawa trop.

Patriotiquement,

Emmanuel Kandolo/mbokamosika.com avec sphynxrdc.com

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