Selon les premières indications recueillies, les victimes ont été accusées à tort ou à raison de collaborer avec les rebelles FDLR d’origine rwandaise. Un prétexte macabre qui aurait justifié leur élimination, selon les assaillants non encore clairement identifiés mais présumés proches des forces M23-AFC qui occupent la région depuis plusieurs mois.
« Ce qui s’est passé à Kiseguru et Katwiguru est un véritable crime de guerre, affirme une source humanitaire locale. Des familles entières ont été exterminées, certaines victimes tuées devant leurs proches. »
Une tragédie de plus dans un silence accablant
Ce massacre n’est malheureusement pas un cas isolé. Il s’inscrit dans une série de violences ciblées qui secouent la région de Rutshuru depuis que les rebelles du M23-AFC ont repris le contrôle de plusieurs zones jadis administrées par l’État congolais. Pendant ce temps, la communauté internationale peine à réagir, malgré les alertes répétées des ONG, des journalistes et des populations locales.
« Nous assistons à une épuration silencieuse, regrette un chef local. Et personne ne lève le petit doigt. »
Appel urgent à une enquête indépendante
Face à cette nouvelle tragédie, des voix s’élèvent pour réclamer une enquête internationale indépendante, afin d’identifier les auteurs et traduire les responsables en justice, conformément au droit international humanitaire.
Mais sur le terrain, l’urgence reste humanitaire : des familles déplacées, des survivants traumatisés, des enfants orphelins… Et une peur tenace qui gagne les villages voisins.
Jusqu’à quand ?
Alors que la RDC traverse une des crises sécuritaires les plus longues et les plus sanglantes du continent africain, ce massacre à Rutshuru soulève une fois de plus une question cruciale : combien de morts faudra-t-il encore pour que la justice, la paix et la sécurité redeviennent des droits, et non des rêves ?
La Rédaction




















































