Musique : Coupé cloué, une légende de toutes les générations( illustration audio)

L’artiste musicien d’origine Haïtienne Coupé cloué a marqué les férus de la musique depuis les années 50 jusqu’à sa mort en 1998 et les congolais se souviennent bien de ses chansons qui ont traversé des générations. Sphynxrdc.com revient ce week-end sur cette grande figure de la musique d’origine afro-cubaine dont les chansons ne laissent indifférentes une oreille musicale sensible aux belles mélodies.

Gesner Henry était connu sous le nom de Coupé Cloué, un surnom qu’il a acquis à la suite de son jeu au football comme défenseur au sein du club Aigle Noir AC, grand club de football de Port-au-Prince.

Il a commencé sa carrière de musicien comme guitariste à Port-au-Prince en 1951, alors influencé par la musique cubaine.

En 1957, il a formé le Trio Crystal qui a été renommé le Trio Select. Ils ont joué leur propre version de musique twoubadou dans les clubs et les fêtes de Port-au-Prince. Twoubadou est un style de musique basé sur les sons importés à Haïti par les coupeurs de canne à sucre haïtiens qui avaient travaillé à Cuba. Le premier groupe de Coupé, Trio Select, jouait un mélange de jazz, méringue haïtien et de rythmes folkloriques et a contribué à populariser l’usage de la guitare en Haïti dans les années 1950 et 1960. Trio Select était composé de Coupé lui-même, un deuxième guitariste et un joueur de maracas. Un nom plus commun pour les maracas en Haïti est le « Tcha-Tcha ».

Le groupe donnait des prestations dans de petites fêtes et finalement, en 1960, il a sorti son premier album, Trio Select, qui avait une formule rythmique apparentée au kompa mais qui a su retenir le rythme cubain.

La grande popularité de Coupé Cloué auprès du public haïtien tenait à la qualité de ses textes, pleins de jargons courants, avec doubles sens et plaisanteries. Comme le groupe a grandi dans les années 1970, il a changé son nom de Trio Select en Ensemble Select de Coupé Cloué.

Lors de sa première tournée en Afrique en 1975, Coupé Cloué découvre à la République du Congo que le soukous local avait une similarité au propre son du groupe. C’est à ce moment-là que Coupé Cloué s’est vu attribuer le titre de Roi Coupé Cloué par les fanatiques locaux.

Coupé Cloué a produit plus de trente albums pour plusieurs maisons de productions haïtiennes au cours de ses trente années comme interprète. Son homogénéité et la productivité sont des accomplissements dans un pays où la musique était témoin de changements radicaux, avec la venue des groupes de mini-jazz influencé par le rock vers la fin des années 1960, aux grandes sections de cuivres pendant les années 1970 et au synthétiseur et à la révolution électronique des années 1980. Plus récemment, le kompa a été mis au défi en Haïti par les styles racines et un mouvement de « la nouvelle génération ». Pendant ce temps, Coupé Cloué et son groupe ont continué à faire ce qu’ils faisaient de mieux : produire de la musique de danse lyriquement astucieuse et agréable[évasif].

Pendant que plusieurs artistes quittaient Haïti pour la sécurité relative de communautés haïtiennes aux États-Unis et au Canada, Coupé Cloué est resté à la maison.

Au milieu des années 1990, il lui a été diagnostiqué du diabète. Il donne son dernier spectacle en décembre 1997 et meurt un mois plus tard, le 29 janvier 1998.

Don Petit N’Kiar

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