La mort de Sarah Mateke Nyirabashitsi, Ministre de la Défense de l’Ouganda, plonge le pays dans le deuil et suscite des interrogations troublantes. Décédée le matin du samedi 07 septembre à l’âge de 50 ans, la ministre était une figure controversée, connue pour son opposition farouche à la politique du président Yoweri Museveni concernant le soutien aux rebelles du M23 en République Démocratique du Congo (RDC).
Les autorités ougandaises ont déclaré que la ministre est morte d’une crise cardiaque, mais des rumeurs persistantes accusent le fils du président, le Général Muhoozi Kainerugaba, d’être impliqué dans son décès.
La famille de la défunte avance la thèse d’un empoisonnement, affirmant que Sarah Mateke avait reçu des menaces de mort après avoir publiquement dénoncé les crimes du M23 et réclamé des sanctions contre les cadres de l’armée ougandaise (UPDF) impliqués dans le soutien aux rebelles.
Le 30 août, la ministre avait exigé l’arrestation des responsables de l’UPDF impliqués dans l’appui aux M23, accusés de massacres de civils et de viols de femmes dans l’est de la RDC.
Quelques jours plus tard, le 3 septembre, une réunion secrète a eu lieu à Kampala, regroupant des figures clés du M23 et des membres de la famille Museveni, dont le Général Muhoozi. L’objectif de cette réunion, selon des sources proches du dossier, était de trouver des moyens d’éliminer Sarah Mateke, considérée comme une « bête noire » par les rebelles et certains membres du gouvernement ougandais.
La mort de Sarah Mateke Nyirabashitsi est un événement qui suscite de vives inquiétudes sur la situation politique en Ouganda d’autant plus que les circonstances de son décès demeure mystérieuse.
NGK
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